Quand octobre tire sur sa fin, que la brume se lève sur les jardins et que le quotidien file au rythme grisâtre de l’automne, une question revient souvent : faut-il vraiment s’en vouloir de céder à ces petits plaisirs « interdits » qui réchauffent le cœur et l’esprit ? La saison incite à l’indulgence, et si ce n’était pas si grave – au contraire ? Découvrons ensemble pourquoi ces petits écarts font tant de bien quand les jours raccourcissent…
Redécouvrez le pouvoir réconfortant du chocolat
L’automne s’installe, les pulls douillets ressortent des placards et, devant la fenêtre, la pluie compose sa propre mélodie. Dans ce décor, le chocolat semble prendre une place de roi : saviez-vous que ce carré fondant a plus d’un tour dans son sac pour illuminer la journée ?
Le chocolat est depuis toujours associé au réconfort. Ce n’est pas un hasard : un chocolat chaud partagé ou un simple carré à savourer, et tout paraît plus doux. Si la tentation est grande de l’accuser d’être l’ennemi de la ligne, il serait injuste de le réduire à cela. Ce petit morceau de plaisir contient notamment du magnésium, un allié pour l’équilibre nerveux, et favorise la libération d’endorphines qui éveillent l’humeur.
L’essentiel, c’est d’oser croquer dedans sans culpabilité. Inutile de plonger dans la tablette entière : un morceau, dégusté lentement, éclaire l’après-midi d’automne comme un rayon de soleil entre les nuages. Accompagné d’un moment calme, entre amis ou en solo, il devient l’instant douceur incontournable de la saison. Et c’est justement cette dose modérée, assumée et savourée, qui en fait un secret de moral infaillible !
S’octroyer du temps rien que pour soi : le meilleur des remèdes anti-grisaille
À la tombée rapide du jour succède l’envie de se recentrer sur soi-même. Quoi de plus naturel, face à la lumière qui décline, que de chercher à se créer un cocon rassurant ? Prendre du temps pour soi, souvent considéré comme un luxe, devient pourtant une nécessité dès que le moral vacille.
Un bain chaud parfumé de quelques gouttes d’huile essentielle, quelques pages d’un roman captivant, une playlist de saison, ou même une séance de méditation improvisée : ces petits rituels ont un pouvoir insoupçonné pour chasser la morosité. La routine s’efface pour laisser place à une parenthèse réconfortante où chaque geste rassure le corps et allège l’esprit.
Il ne s’agit nullement d’un caprice : prendre soin de soi, c’est se respecter. Dépasser le mythe de l’égoïsme, c’est reconnaître ses besoins, afin d’être mieux avec soi-même et, par ricochet, avec les autres. L’automne, avec sa nature en repli, nous invite à écouter nos signaux intérieurs : c’est durant ces moments qu’on recharge discrètement les batteries pour le reste de l’année.
Procrastiner intelligemment, ou l’art de reporter sans culpabiliser
Soyons honnêtes : l’envie de remettre à plus tard ce qui devrait être fait tout de suite fleurit quand la météo s’assombrit. Mais faut-il vraiment s’en vouloir de délaisser les obligations pour flâner, rêver, ou buller sans but précis ?
Remettre à demain ne rime pas toujours avec laisser-aller. Certains moments nécessitent simplement d’appuyer sur le bouton pause. Profiter d’une matinée pour savourer la lumière dorée, décaler le rangement à plus tard pour laisser sa créativité vagabonder… Ces petits retards font parfois plus de bien qu’on ne l’imagine, car ils permettent, justement, d’apprécier l’instant présent.
La procrastination, loin d’être coupable, peut même être constructive. Laisser de côté, pour un temps, les tâches qui polluent l’esprit permet de faire un peu de vide, d’y voir plus clair et de repartir du bon pied. Considérée comme une stratégie délibérée, ce « petit écart » aide à traverser l’automne avec plus de légèreté – sans stress ni auto-flagellation.
S’accorder des pauses gourmandes et douillettes pour recharger ses batteries
Lorsque l’atmosphère se rafraîchit, les envies de douceur resurgissent, et ce n’est pas un hasard. Les pauses gourmandes et les petites collations réconfortantes deviennent alors victimes injustes de la culpabilité… à tort !
Quoi de plus réjouissant qu’un bon chocolat chaud bien mousseux, accompagné d’une tranche de pain brioché maison ou d’un biscuit sorti du four ? Les fruits d’automne – pommes caramélisées, poires pochées, noix croquantes – se prêtent merveilleusement à ces instants gourmands. Loin d’être réservés aux enfants, ces moments de plaisir sucré ou salé sont des rituels qui aident à traverser le changement de saison.
Le cocooning, ce « farniente » version française, est bien plus qu’une mode passagère. S’envelopper dans un plaid, siroter une infusion parfumée, partager une pâtisserie maison à la lueur d’une bougie, tout cela nourrit le corps, certes, mais surtout l’âme. C’est aussi une façon toute simple de regonfler ses réserves d’énergie et de résister à la fatigue comme à la petite déprime saisonnière.
Dire oui à l’indulgence : se libérer du diktat de la perfection
À l’heure où chaque média prône l’efficacité, la productivité à tout prix, la perfection comme nouvelle norme, accorder une place à l’indulgence dans sa vie devient presque un acte de résistance. Faut-il absolument cocher toutes les cases, profiter de chaque minute, effacer la moindre trace de mollesse ?
Lâcher prise sur le quotidien, accepter la poussière sur la commode ou le plateau télé en guise de dîner, c’est parfois le choix le plus judicieux. La quête constante de perfection épuise : s’accorder la permission de ne pas tout contrôler est le secret d’un automne apaisé. Se libérer des jugements, c’est s’offrir le droit d’être humain, tout simplement.
Et si s’autoriser à ne pas tout réussir, à prendre des détours, à se tromper même, devenait une force plutôt qu’une faiblesse ? Les moments d’imperfection sont ceux qui, souvent, resserrent les liens, favorisent les éclats de rire et permettent, aussi, de se retrouver soi-même, loin des masques et des obligations.
Cultiver ces petits écarts : un vrai atout pour traverser l’automne
À mesure que les jours raccourcissent, toute astuce pour garder le moral est bonne à prendre. Chocolat, pauses détente, moments de procrastination, indulgence gourmande… Tous ces petits « écarts » que l’on craint souvent d’accumuler sont, en réalité, comme des outils précieux pour traverser l’automne sans sombrer dans la monotonie et la fatigue.
Ces plaisirs prétendument « coupables » ne le sont pas tant que ça : ils adoucissent la saison, ravivent la bonne humeur, et offrent une bouffée d’oxygène bienvenue dans un quotidien parfois trop exigeant. Le vrai secret est sans doute de les adopter librement et de les savourer pleinement, sans regards sévères, ni auto-critiques inutiles.
Envie de puiser dans ces plaisirs de saison sans arrière-pensée ? Quelques pistes simples et efficaces peuvent illuminer l’automne :
- Préparer un chocolat chaud épicé à savourer sous un plaid douillet
- S’offrir un moment bain-bouquin-musique rien qu’à soi
- Remettre une corvée à plus tard et remplir son carnet de petits rêves ou projets fous
- Inventer des recettes cocooning : tarte aux pommes, pain d’épices, compote maison
- Laisser tomber la perfection et oser la simplicité dans l’organisation du quotidien
Et si la vraie réussite était de s’écouter davantage, de doser ces petits écarts avec bienveillance et de faire la paix avec ses envies ? L’automne devient alors moins synonyme de mélancolie, plus porteur de chaleur et de douceur dans notre vie quotidienne.
Entre le chocolat savouré sans culpabilité, le cocooning assumé, un brin de procrastination créative et quelques moments d’imperfection joyeuse, l’automne 2025 se révèle sous un jour nouveau. Finalement, se lancer dans une saison faite de petits plaisirs, c’est peut-être le plus grand des remèdes pour traverser les mois gris… avec le sourire. Et vous, oseriez-vous cultiver l’art du petit écart ?

