L’automne arrive, les feuilles tombent… et avec elles, parfois, la confiance qui vacille après une blessure sportive. Que celle-ci soit récente ou que la cicatrice remonte à plusieurs mois, reprendre confiance dans son corps reste pour beaucoup d’entre nous un défi invisible. Peur de se faire mal, crainte d’en faire trop ou pas assez, un corps qui ne « répond » plus comme avant… Et si la clé n’était pas seulement dans la rééducation, mais dans une routine bien pensée, adaptée à VOTRE réalité du moment ?
Démarrer après une blessure : pourquoi la confiance s’effrite… et comment la retrouver
Après une blessure, l’ennemi numéro un n’est pas toujours la douleur. C’est ce doute insidieux qui s’installe, chaque fois qu’on enfile ses baskets ou qu’on pense à retourner à la salle. Il suffit d’un faux mouvement ou d’une gêne pour que le cerveau s’emballe : « Et si ça recommençait ? ».
Les conséquences ne se voient pas toujours au miroir, mais elles pèsent : perte d’assurance, peur de l’effort, démotivation… Parfois, on évite certains gestes, on adapte ses déplacements sans même s’en rendre compte. C’est normal, mais si rien n’est fait, ce malaise tend à s’installer.
Pour s’en sortir, il faut d’abord retrouver un cadre rassurant. Un lieu, un horaire, voire une playlist dédiée, tout ce qui crée des repères. Peu importe la saison ou la météo (et on sait qu’en octobre, on a parfois plus envie de s’enrouler dans un plaid que de faire des squats !), le cerveau a besoin de rituels pour rassurer le corps.
Enfin, la vraie différence se joue dans la mise en place d’une routine personnalisée. C’est elle qui vous permettra de mesurer vos progrès, de retrouver peu à peu vos sensations, et surtout d’évacuer ce sentiment d’impuissance. Vous reprenez le contrôle, à votre rythme : c’est la première marche vers la confiance retrouvée.
Construire sa routine de reprise : des exercices ciblés aux repères qui rassurent
Reprendre le sport après s’être blessée ne veut pas dire tout recommencer à zéro. Il s’agit de choisir des exercices adaptés, d’écouter chaque signal de son corps, et de ne surtout pas griller les étapes. On débute par des mouvements simples, sans charge, axés sur la mobilité et la stabilité. Par exemple, après une entorse de cheville, on opte d’abord pour la flexion-extension assise ou la pointe-pied lentement, avant d’imaginer les sauts ou la course.
Intégrer les conseils du kinésithérapeute est essentiel. Il ne s’agit pas de refaire à la maison toutes les séances du cabinet, mais bien de garder en tête les règles de sécurité : temps de repos entre les exercices, amplitude du mouvement, posture, gestion de la douleur… Les petits accessoires (élastiques, ballon, coussin d’équilibre) peuvent aider, mais la priorité reste l’exécution juste et la régularité.
Installer des jalons concrets, c’est s’offrir la possibilité de se mesurer, un peu, sans obsession. Chronométrez un exercice de maintien, comptez vos répétitions sans forcer ou notez, chaque semaine, ce qui progresse (douleur qui diminue, geste plus fluide, gain d’amplitude…). Tracer ces petits progrès dans un carnet ou une application donne un repère objectif, loin des impressions trompeuses du mental.
Les clés d’une remontée réussie : astuces de coach et encouragements pour avancer sereinement
Le piège, dans les semaines qui suivent une blessure, c’est de s’ennuyer ou de perdre la motivation. Pour éviter cela, il faut varier et adapter sa routine. Alterner les exercices (mobilité, renforcement doux, équilibre), modifier les temps de séance, utiliser différents accessoires (même une chaise ou une serviette font très bien l’affaire à la maison !) : l’important est de ne pas basculer dans la monotonie ni dans la surenchère.
Quand le doute revient – et il revient, surtout les soirs pluvieux d’octobre où Netflix vous fait de l’œil –, ayez sous la main des stratégies simples. Exemple : décomposer la routine en séquences très courtes (« je fais 3 exercices ciblés, puis j’avise ») ou prévoir un « plan B » les jours où ça coince (auto-massage, stretching en douceur, séance express de 10 minutes). Il vaut mieux bouger un peu que rester bloquée dans l’inaction.
Enfin, célébrez chaque étape franchie : la première séance sans douleur, la reprise d’un exercice jadis redouté, ou ce matin où vous réalisez que descendre l’escalier ne fait plus peur. Prenez le réflexe de reconnaître vos progrès. Notez-les, partagez-les si ça vous motive, ou tout simplement autorisez-vous un sourire en y pensant : la confiance se reconstruit, un pas après l’autre.
En mettant en place une routine progressive mêlant exercices adaptés, conseils de kiné et repères concrets, vous restaurez non seulement la sécurité corporelle, mais aussi la motivation qui donne envie d’aller plus loin. Et au fond, c’est peut-être ça le plus beau : réapprendre à faire équipe avec son corps, même (ou surtout) après la tempête. Et vous, quel sera votre premier repère de reprise cette semaine ?

