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Avortement : les gynécos en grève décident d’arrêter de pratiquer l’IVG

interruption volontaire de grossesse avortement
Capture YouTube : "Un syndicat de gynécos menace d'une grève des IVG: "C'est une vraie entrave à la loi", RMC

Une semaine après la Journée Internationale des Droits des Femmes, retentit une annonce plutôt glaçante : le syndicat des gynécologues de France, en grève, décide d’arrêter la pratique des IVG (Interruption Volontaire de Grossesse).

Le Syndicat National des Gynécologues Obstétriciens de France (Syngof) n’est pas content, c’est le moins qu’on puisse dire. Celui-ci appelle à une grève générale en décidant de refuser de pratiquer l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Une action coup de poing qui fait scandale, et un moyen de faire pression sur le ministère de la Santé. La ministre concernée s’indigne, et la colère des internautes déferle sur les réseaux. Il y a de quoi.

Le premier syndicat de gynécos du pays n’est pas content qu’on touche à son système d’assurance. Il donne donc « l’ordre » aux médecins d’arrêter la pratique des avortements. Pourquoi aller manifester devant le ministère quand on peut prendre le corps des femmes en otage ?

Anaïs Leleux, collectif « Nous Toutes »

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Capture YouTube : « Un syndicat de gynécos menace d’une grève des IVG: « C’est une vraie entrave à la loi », RMC

Prendre en otage le corps des femmes

Le Syngof fait fort. En réponse à la condamnation d’une quinzaine de médecins pour erreurs médicales, les gynécologues adhérents refusent de pratiquer l’IVG. Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, atterrée, suivie par L’Ordre des Médecins, tout aussi indignés, ripostent.

Quand l’une juge l’acte « inadmissible », les autres postent un communiqué de presse sur les réseaux, qui dénonce l’entrave déontologique. Mais selon l’activiste Anaïs Leleux, cela est loin d’être suffisant. La jeune femme issue du collectif féministe Nous Toutes, appelle les citoyens à agir.

Rien de plus facile : un formulaire en ligne qui permet aux internautes d’envoyer un courrier à l’ordre des médecins pour « mettre le syndicat des gynécos du mal hors d’état de nuire« .

Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

L’Ordre des Médecins de France

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