Un après-midi d’automne, quand une pluie fine martèle les carreaux et que la nuit tombe déjà sur le salon, qui n’a jamais rêvé de plonger la cuillère dans une part de moelleux au chocolat ou une religieuse bien dodue ? Il faut reconnaître que les pâtisseries ont ce don miraculeux de réconforter nos journées grises. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui constatent qu’après la troisième bouchée, l’élan du cœur se transforme en lourdeur, et la promesse de plaisir vire à l’écrasement sur le canapé… Pourquoi la gourmandise, si festive et séduisante en novembre, peut-elle finir par nous priver de toute énergie ? Sucreries et fatigue semblent avancer main dans la main, mais quels secrets se cachent derrière ce drôle de pacte ? Voici ce qu’il faut comprendre pour garder la pêche (et le plaisir) sans payer le prix fort.
Les douceurs attirent… mais pourquoi finissent-elles par nous assommer ?
Entre pic de sucre et coup de mou : ce qui se passe vraiment dans notre corps
Mordre dans une part de galette des rois ou un éclair, c’est déclencher une avalanche de sucres rapides dans notre organisme. À peine avalés, ces sucres font grimper notre glycémie en flèche : le fameux « pic de sucre ». L’organisme réagit alors en sécrétant de l’insuline, qui fait redescendre ce taux aussi vite… et cette descente brutale s’accompagne d’un vrai « crash » énergétique. Résultat ? On se sent vidé, parfois même somnolent, alors qu’on pensait se dynamiser.
L’effet trompeur du plaisir immédiat sur notre énergie au quotidien
Le problème, c’est que le plaisir apporté par ces douceurs est aussi intense que fugace. Les pâtisseries du goûter font illusion quelques minutes, mais la chute d’énergie n’en est que plus forte. Ce phénomène est particulièrement trompeur à l’approche de l’hiver, quand la fatigue saisonnière s’installe et que le besoin de réconfort est plus pressant. L’habitude de céder à la moindre envie de sucré risque alors d’alimenter un cercle vicieux : plus on consomme de gâteaux, plus on croit s’offrir un regain d’énergie, et plus on s’épuise en réalité.
Somnolence, irritabilité, fringales : reconnaître les signes que notre gourmandise nous trahit
Comment savoir quand le plaisir du sucré commence à tourner contre nous ? Les signes ne trompent pas : fatigue soudaine après le dessert, bâillements incontrôlables en réunion, difficultés à se concentrer devant l’ordinateur ou, plus insidieusement, une vraie irritabilité qui s’installe sans raison. Dans la foulée, les fringales reviennent à la charge, entre 16h et 18h, nous poussant à replonger dans le paquet de biscuits. C’est le fameux « effet boomerang » du sucre sur notre vitalité quotidienne.
Comment les pâtisseries sucrées sapent notre vitalité, et que faire pour les savourer sans s’épuiser
Adopter de bons réflexes pour limiter le « crash » après une gourmandise
Loin de diaboliser les douceurs, il s’agit de ruser pour éviter le coup de pompe. Premier réflexe : associer sa part de gâteau à une source de fibres ou de protéines. Quelques amandes, un fruit frais ou un yaourt à la grecque, et le sucre sera absorbé plus lentement. Boire un grand verre d’eau, ou une tisane sans sucre, aide aussi à limiter l’impact glycémique du dessert.
Observer et adapter son environnement alimentaire pour retrouver la bonne énergie
Si les pâtisseries s’accumulent dans la cuisine ou sur le rebord du bureau, difficile de ne pas craquer par automatisme. Un bon conseil consiste à réserver les plaisirs sucrés à des occasions précises, en évitant l’achat « au cas où ». L’hiver, privilégiez des en-cas rassasiants préparés à l’avance dans le frigo : compotes sans sucre, fruits de saison, fromage blanc, oléagineux. Moins tentée, vous résisterez mieux à la tentation facile et préserverez votre énergie.
Privilégier des alternatives ou des pauses sucrées astucieuses qui ne ruinent pas le tonus
Et si on se régalait d’une gourmandise maison, moins riche en sucres ajoutés ? Un cookie aux flocons d’avoine, une poêlée de pommes à la cannelle ou quelques carrés de chocolat noir : autant d’options gourmandes, satisfaisantes et plus douces avec l’énergie. Voici un tableau simple pour comparer quelques ressentis fréquents et la parade à adopter :
| Signes de fatigue | Alternative à tester | Effets sur l’énergie |
| Somnolence après pâtisserie | Ajouter un fruit frais | Effet moins brutal |
| Fringale deux heures après | Manger un gâteau avec un yaourt nature | Satiété prolongée |
| Irritabilité, énervement | Savourer un carré de chocolat noir | Plaisir, moins de variation émotionnelle |
Le mot du coach : dompter son envie de sucre sans frustration, c’est possible
Astuce : écouter son corps et repérer le vrai besoin derrière l’envie de gâteau
Avant de foncer sur la boîte de macarons ou le paquet de madeleines, prenez deux secondes : la vraie faim est-elle là ou s’agit-il d’une envie de réconfort, d’ennui, d’un coup de fatigue ? Respirer, marcher deux minutes ou boire un verre d’eau permet parfois de rétablir l’écoute du corps. Une fois le vrai besoin identifié, on choisit son plaisir plus sereinement… et souvent en plus petite quantité.
Variante : transformer la pause pâtisserie en un vrai moment de bien-être
Une gourmandise n’appelle pas forcément la culpabilité ! En automne, instaurer une petite pause goûter avec une infusion, quelques fruits secs et une part de votre pâtisserie favorite réservée à ce moment précis permet de savourer pleinement sans accumuler la fatigue. Prendre le temps de mâcher, de profiter de la texture et des arômes aide à la satiété – et le plaisir dure plus longtemps que la bouchée « volée » sur le pouce.
Encouragement : comment tenir la distance et garder le plaisir sans la fatigue
Se sentir fatiguée dès qu’un gâteau passe par là, c’est le signal que le sucre agit un peu trop vite sur nos batteries internes. En apprenant à doser, à fractionner ses desserts et à leur associer de bons compagnons (fibres, protéines, boissons non sucrées), il est tout à fait possible de retrouver la pêche sans renoncer au plaisir. En octobre-novembre, quand les vitrines débordent de tartes à la poire, de brioche et de douceurs d’automne, savourer en conscience devient un vrai super-pouvoir pour traverser l’hiver en pleine forme.
En revisitant nos habitudes sucrées à l’époque où l’envie de réconfort se fait pressante, on découvre qu’il n’est pas nécessaire de priver le plaisir de toutes ses saveurs pour préserver son énergie. La gourmandise reste une alliée, à condition de la dompter intelligemment, pour transformer chaque pause sucrée en carburant positif plutôt qu’en rendez-vous avec la fatigue. Et vous, prête à savourer différemment cet automne ?

