Il y a ces matins où, avant même de mettre un pied hors du lit, on se sent déjà comme écrasée par un invisible manteau de fatigue. Ces journées où tout demande un effort, où le moindre geste paraît peser une tonne, et où, pour une raison qui nous échappe, notre bonne humeur s’est volatilisée dans la nuit. Pourquoi cela survient-il justement alors qu’on pensait avoir coché toutes les cases du « mode de vie sain » ? À l’automne, alors que les jours raccourcissent et que la météo joue au yoyo, ce phénomène peut prendre de l’ampleur. Décortiquons ce mystère du quotidien…
Pourquoi ces jours où l’on traîne la fatigue ne sont pas le fruit du hasard
Les variations naturelles de notre corps face à la lumière et à la météo
La lumière, c’est un peu notre starter de la journée. Dès l’automne, les jours raccourcissent et le soleil peine à pointer son nez. Notre corps, calé sur ces cycles, produit alors plus de mélatonine, l’hormone du sommeil. Résultat : on se sent naturellement plus fatiguée, même si l’on dort bien. Les changements de temps bousculent aussi notre horloge biologique : pluie, ciel couvert, vent… Chaque bouleversement du climat peut ralentir notre moteur intérieur et accentuer les sensations de lourdeur physique et mentale.
Les effets insidieux de la pression atmosphérique sur l’énergie
C’est moins connu, mais les variations de pression atmosphérique influent aussi directement sur notre vitalité. Lorsque la pression baisse, souvent juste avant la pluie ou lors des passages orageux, certaines ressentent une fatigue inhabituelle, des courbatures, ou une sensation de tête lourde. Ces baisses de pression s’accordent rarement avec notre niveau d’énergie optimal. On comprend alors pourquoi, la veille d’un coup de vent ou d’une grosse averse, l’envie de s’enrouler dans un plaid devient irrésistible.
Quand le cerveau perçoit tout comme plus difficile : comprendre l’influence du climat
Notre cerveau, toujours en quête d’équilibre, enregistre les moindres changements climatiques. Quand la lumière se fait rare et que la météo grise s’installe, il interprète ces signaux comme une invitation au repos, voire à l’hibernation. Résultat : on perçoit le quotidien comme une épreuve, sans réelle raison. C’est un mécanisme profond, hérité de notre histoire, et non un signe de « faiblesse » ou de manque de volonté.
Comment repérer et gérer ces fluctuations d’énergie dans votre quotidien
Décryptez les signaux : écouter son corps et observer l’environnement
La première étape, c’est de prêter attention à ce que votre corps vous murmure. Fatigue persistante, baisse de moral, difficulté à se motiver ? Demandez-vous si cela coïncide avec des journées grises, un changement soudain de temps, ou l’arrivée de l’automne. Notez aussi si, tout à coup, vous ressentez le besoin de plus dormir, de manger différemment ou de vous isoler.
Les bonnes habitudes pour surfer sur les hauts et limiter les bas
Le secret, c’est d’anticiper plutôt que de lutter. Adoptez de petites routines qui aident à réguler votre énergie, surtout quand la météo se joue de nous. Maintenez autant que possible des horaires réguliers, exposez-vous à la lumière naturelle, même par temps nuageux, et optez pour une alimentation riche en produits de saison (pensée spéciale pour les soupes de potimarron ou les tartines de fromage frais aux noix !). Cela permet au corps de mieux s’adapter aux variations ambiantes.
Mettre en place des routines qui vous aident à reprendre la main sur votre vitalité
Parce qu’on ne contrôle pas la météo, autant agir sur ce qui dépend de nous. Voici un encadré d’astuces faciles à glisser dans sa journée :
- Commencer la matinée par un grand verre d’eau tempérée et quelques mouvements d’étirement.
- Prendre l’air au moins dix minutes, idéalement avant 10h pour profiter de la lumière naturelle.
- Miser sur un petit-déjeuner riche en bonnes protéines et en fibres (ex : œuf coque, tranche de pain complet, fruit de saison).
- Fractionner ses tâches : alterner entre moments actifs et petits pauses, sans culpabiliser.
- Écouter une playlist énergisante quand le coup de mou pointe le bout de son nez.
Un exemple de routine matinale à tester tout l’automne : verre d’eau + ouverture de la fenêtre + cinq flexions/étirements + sourire devant la glace + une musique motivante. Simple, mais redoutablement efficace pour lancer la journée différemment !
Ce que les experts recommandent pour traverser les journées « off » sans culpabiliser
Le conseil du coach : accepter ces variations et adapter son programme
Aucune raison de s’auto-flageller si l’énergie n’est pas au rendez-vous. Nos rythmes internes s’ajustent naturellement aux saisons et au climat : inutile et même contre-productif de se forcer à performer « comme d’habitude ». Quand le corps demande du calme, c’est souvent la meilleure main tendue pour éviter la saturation. Adapter son programme de sport ou ses activités, c’est faire preuve d’intelligence et de bienveillance envers soi-même.
Les petites astuces pour booster son moral quand tout paraît lourd
La première clé pour relancer la machine, c’est de sortir de l’isolement. Appeler une amie, regarder un film joyeux, cuisiner un plat réconfortant : ces micro-actions simples allègent la sensation d’inertie. Côté mouvement, bouger un minimum suffit parfois à faire reculer l’impression de pesanteur : une balade, quelques exercices doux à la maison, ou même un bon ménage rythmé, tout est bénéfique !
Voici un petit tableau pour passer de la fatigue à l’action :
| Fatigue ressentie | Petite solution | Effet attendu |
| Jambes lourdes | 3 minutes de « marche sur place » ou de petits sauts | Relance la circulation, donne un mini-flash d’énergie |
| Esprit embrouillé | 5 respirations profondes à la fenêtre | Aère la tête, recentre, oxygène |
| Moral en berne | Liste de 3 gratitudes ou petites réussites du jour | Change d’angle, valorise le positif, repart sur de bonnes bases |
Oser ralentir et se ressourcer : transformer ces journées à vide en alliées
Parfois, accepter de ralentir, c’est la seule façon de retrouver son énergie. Accordez-vous le droit à la récupération : si l’appel du canapé se fait trop fort, profitez-en pour cocooner, lire ou méditer au calme. On n’est pas programmée pour avancer à cent à l’heure tous les jours, et c’est justement ces moments d’écoute qui prémunissent contre la fatigue chronique.
Souvenez-vous, octobre est souvent un mois de transition : la lumière baisse, la pression atmosphérique fluctue, et c’est normal de sentir que tout ne tourne pas à plein régime. Plutôt que de lutter, mieux vaut accueillir cette saison comme une invitation à la douceur et à la patience envers soi-même.
Pour résumer, ce ressenti de « journée plombée » n’a rien d’une fatalité, ni d’une faiblesse personnelle. Les fluctuations de lumière et de pression atmosphérique, typiques de l’automne, grignotent notre énergie sans bruit. Mais avec quelques gestes simples, des routines adaptées et une bonne dose de bienveillance, il est possible d’apprivoiser ces journées moins lumineuses, et même d’en faire des alliées pour prendre soin de soi autrement. Et si la pluie nous invitait surtout à lever le pied et à réinventer notre vitalité ?

