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Cette friandise bon marché pourrait soulager l’un des symptômes du rhume les plus handicapants

Qui n’a jamais cherché un truc simple et immédiat pour mieux respirer quand le nez se bouche au moindre coup de froid ? En plein automne, alors que la grisaille s’installe en France et que les premiers frissons se font sentir, le flacon de sirop reste au placard tandis qu’un incontournable fait discrètement son retour au fond de nos poches : le bonbon à la menthe… Simple plaisir ou réel allié face au rhume ? Si ce geste réconfortant cache un vrai pouvoir, il pourrait bien transformer notre façon d’aborder la saison froide.

Quand le froid s’invite dans nos narines : le défi de bien respirer sous le rhume

Les premiers frimas d’octobre n’amènent pas seulement les envies de châtaignes et de plaids douillets : le nez devient capricieux, la gorge tiraille, et chaque inspiration se fait soudain laborieuse. Lorsqu’un rhume s’installe, l’une des réactions les plus immédiates du corps reste l’obstruction du conduit nasal, souvent accompagnée d’éternuements et d’une gêne diffuse à la respiration.

Pourquoi cette congestion ? Lorsqu’un virus attaque, les muqueuses réagissent en produisant davantage de mucus, véritable barrière contre les intrus. Mais en contrepartie, celles-ci gonflent et obstruent le passage de l’air. Face à ce sentiment d’asphyxie, chacun tente alors ses propres astuces : sérum physiologique, inhalations, mouchoirs à portée de main… mais ces gestes peuvent vite devenir contraignants ou irritants si la fréquence s’accentue.

Les bonbons à la menthe : héros discrets de l’armoire à pharmacie

Glisser un bonbon à la menthe sous la langue constitue un réflexe typiquement français, héritage des goûters d’enfance comme des trajets en métro bondé en quête d’air pur ou de fraîcheur buccale. Mais d’où vient cette habitude ? Dès le XIXe siècle, on vantait déjà en pharmacie les vertus du menthol et de l’eucalyptus sous forme de pastilles ou de gommes, réputées bénéfiques pour la gorge et la respiration.

Ce sont ces ingrédients phares — menthol tout d’abord, extrait de la menthe poivrée, mais aussi parfois eucalyptus, miel, ou citron — qui forment la base des bonbons « qui font du bien » en cas de nez bouché ou de gorge irritée. Leur présence serait-elle un simple effet de style, ou bien ces composants abritent-ils un réel secret de bien-être saisonnier ?

Une bouffée de fraîcheur : comment le menthol agit sur notre respiration

La véritable puissance des bonbons à la menthe se cache dans leur composant roi : le menthol. Lorsqu’il fond dans la bouche, ce dernier active des récepteurs sensoriels spécifiques, apportant une intense sensation de froid. C’est là le petit miracle : même si le menthol ne décongestionne pas physiologiquement le nez, il trompe notre cerveau en lui donnant l’impression d’un nez débouché et d’un flux d’air plus libre. La fraîcheur perçue invite à respirer plus profondément, ce qui suffit déjà à apporter du soulagement dans de nombreux cas.

Le menthol n’agit donc pas véritablement sur la cause première de l’obstruction, mais il offre un coup de pouce sensoriel très appréciable, loin d’être un simple effet placebo. Il occupe une place singulière parmi les « petits gestes » qui font la différence au cœur d’une journée rythmée par le rhume.

Apaiser sa gorge et retrouver le plaisir de respirer, croquer par croquer

Outre ses effets sur la « respiration vécue », la menthe est aussi reconnue pour ses propriétés adoucissantes et légèrement antibactériennes. Le contact du bonbon sur la langue stimule la salivation, apaise les irritations, et laisse une impression de bouche saine. Ces vertus, bien que ponctuelles, sont particulièrement recherchées en automne, quand chauffage et écarts de température malmènent notre gorge autant que nos narines.

Certes, d’autres remèdes traditionnels existent : miel chaud, tisanes de thym, inhalations… Mais dans le tourbillon du quotidien, le bonbon à la menthe conserve une longueur d’avance par sa praticité, sans compter son côté réconfortant et légèrement gourmand, à la fois plaisir d’adulte et madeleine de Proust hivernale.

Attention aux fausses promesses : quand les bonbons à la menthe ne suffisent plus

Néanmoins, un bonbon, même à la menthe, n’est pas un remède miracle. Ses effets, légers et de courte durée, ne remplacent ni une véritable prise en charge médicale en cas de complications, ni une bonne hygiène de vie pour renforcer ses défenses face aux virus. Consommer trop de bonbons à la menthe peut également causer des effets indésirables sur la digestion, sans oublier la dose de sucre à surveiller pour certains profils fragiles (enfants, diabétiques, femmes enceintes).

La prudence s’impose donc : si la gêne persiste ou s’accompagne de maux de tête, de fièvre ou d’autres signes inquiétants, mieux vaut consulter un médecin. Par ailleurs, certaines personnes allergiques à la menthe devront éviter ce type de produit, même pour un usage ponctuel.

Entre gourmandise et remède de secours : le bonbon à la menthe a-t-il sa place dans la trousse anti-rhume ?

Doit-on alors réserver les bonbons à la menthe aux seuls moments de plaisir, ou bien leur accorder une vraie place dans notre stratégie de défense anti-rhume ? On retiendra que c’est surtout quand le nez se bouche, que les rendez-vous s’enchaînent ou que l’on a besoin d’un coup de fraîcheur instantané qu’ils se révèlent particulièrement utiles. Ils constituent une aide ponctuelle pour mieux respirer et adoucir la gorge, surtout quand les solutions plus élaborées ne sont pas à portée de main.

Pour profiter de leur effet bénéfique sans risque, il convient de bien choisir son produit : privilégier les bonbons à la menthe forte ou à l’eucalyptus, avec peu ou pas de sucre (ou des versions sans sucre), et éviter une consommation excessive. Les aromatisations naturelles ont la cote, pour un plaisir qui reste léger et sans effets secondaires pour la santé.

Sélectionner le bon moment — début de rhume, rendez-vous important, transport bondé — et adopter un rythme raisonnable permet de faire de ce petit plaisir un véritable allié, à la fois gourmand et pratique.

À l’approche de la saison froide, alors que chaque éternuement prend des airs de pronostic hivernal, il peut être judicieux de renouveler sa collection de bonbons à la menthe pour affronter les premiers frissons. Ces petites douceurs, banales et discrètes, n’ont pas fini de surprendre par leur efficacité relative… à condition d’en faire un usage éclairé. Et vous, glissez-vous un bonbon sous la langue pour mieux respirer ou préférez-vous d’autres astuces anti-rhume en ce début d’automne ?