L’été, la cuisine se métamorphose en espace de partage, de saveurs fraîches et colorées… mais aussi, trop souvent, de déchets plastiques qui s’infiltrent partout. Cette année, place à la créativité et à la simplicité pour bannir, une bonne fois pour toutes, le plastique de l’assiette ! Entre secrets de grand-mère, astuces récup’ et inventions du quotidien, voici quatre solutions inattendues à tester illico pour une cuisine d’été zéro prise de tête, résolument zéro déchet.
Transformer ses restes de tissu en bee wrap magique : l’astuce qui bouscule le film plastique
Impossible de passer à côté du buzz : le bee wrap est devenu l’allié incontournable de ceux qui veulent réduire le plastique dans la cuisine. Fabriqué à partir de tissu imbibé de cire d’abeille et parfois d’un soupçon d’huile végétale, ce couvre-plat réutilisable remplace haut la main le film plastique jetable. Les aliments restent frais, les saladiers se ferment sans effort… et la planète respire un peu mieux à chaque utilisation !
La magie du bee wrap, c’est aussi son côté DIY express : quelques chutes de coton, un peu de cire (d’abeille ou végétale pour les vegan), et voilà le tour joué ! Le tissu découpé à la taille voulue, parsemé de paillettes de cire et glissé quelques minutes au four sur du papier cuisson, se transforme en une feuille souple et adhérente. Rien de plus satisfaisant que de voir ses restes de tissus, vestiges d’anciennes chemises ou de draps fleuris, avoir une seconde vie autour des fruits d’été.
Pour un été sans films jetables, rien de plus simple : le bee wrap recouvre les bols de taboulé, s’enroule autour des moitiés de melon, protège le fromage ou emballe un goûter sur la plage. Un passage à l’eau froide (ou tiède, jamais chaude !) et une goutte de savon suffisent à le nettoyer. Seule précaution : éviter le contact direct avec la viande crue ou le poisson, question d’hygiène. Avec une dizaine d’utilisations par mois, le bee wrap fait facilement de l’ombre à son rival en plastique, cumulant praticité et économie sur la durée.
Réinventer le bocal en verre : la star multifonction de vos repas estivaux
Longtemps boudé au profit du Tupperware, le bocal en verre signe un retour fracassant sous les sunlights de la cuisine d’été. Impossible de faire plus polyvalent, plus chic… ou plus écologique ! Le bocal accueille tout, des salades composées aux desserts fruités à emporter – sans compter qu’un simple coup d’œil suffit à repérer ce qui s’y cache. Qui a dit que le zéro déchet devait être monotone ?
Côté recettes, c’est un terrain de jeu sans limite. Quelques couches de tomates cerises, pois chiches et billes de mozzarella, arrosés de basilic frais, glissent dans un bocal pour un pique-nique chic façon salade niçoise revisitée. Au dessert, les fruits rouges s’encanaillent dans un bocal avec un peu de yaourt végétal et du granola maison : le « verrine zéro plastique » fait des envieux sur la nappe vichy. Petite astuce bonus : les bocaux permettent de préparer à l’avance, de personnaliser l’assaisonnement, et de transporter, sans risque de fuite, tous vos festins estivaux.
Plus question de courir après les couvercles disparus ! Avec leurs bouchons (souvent en métal, parfois en silicone pour les versions les plus modernes) et une herméticité à toute épreuve, les bocaux remplacent avantageusement toutes les boîtes plastiques qui s’accumulent dans les placards. Adieu, boîtes déformées par la chaleur ou fleuries de tâches de sauce tomate ! Ici, tout reste intact, sans absorption d’odeurs ni diffusion de composés indésirables.
Pour une table estivale pimpante, il suffit de quelques rubans colorés, étiquettes manuscrites, ou même d’un coup de peinture spéciale verre pour personnaliser chaque bocal. Place à la créativité ! Les enfants adorent préparer leurs « desserts surprise » dans des bocaux miniatures, et les apéros prennent un air de guinguette avec ces contenants vifs et soignés. Bonus : un bocal joliment décoré ne se jette jamais, il se recycle !
La râpe à légumes : un objet du quotidien qui limite les emballages
La râpe à légumes n’a jamais eu si fière allure sur les plans de travail ! Cet ustensile multi-fonction, connu dans toutes les familles françaises, revient sur le devant de la scène grâce à son potentiel anti-plastique inégalé. Pourquoi acheter des carottes râpées sous vide, bien souvent évasées de goût et emballées de plastique, quand quelques coups de manche suffisent à préparer plusieurs portions, à petit prix et en un temps record ?
La râpe, surtout en inox ou version électrique éco-conçue, devient l’arme secrète pour transformer rapidement des courgettes géantes du potager en tagliatelles raffinées, tailler des lamelles de concombre, râper pommes de terre ou betteraves pour un apéro coloré. Pour ceux qui veulent limiter le gaspillage, cet ustensile offre une seconde vie aux épluchures de légumes bio : chips maison au four, galettes croustillantes, ou base boostée pour bouillons et tartinades végétales.
Côté recette, difficile de résister à la tentation d’une salade végétarienne râpée façon bowl d’été, idéale dès les premiers rayons du soleil. Rapide à préparer, colorée, savoureuse… et zéro plastique du début à la fin !
- 2 grosses carottes
- 1 courgette moyenne
- ½ concombre
- 100 g de pois chiches cuits
- Un bouquet de coriandre ou de basilic frais
- Jus d’1/2 citron
- Huile d’olive
- Sel, poivre, graines de tournesol
Râper les légumes, mélanger dans un grand saladier, ajouter les pois chiches, arroser de citron, d’un filet d’huile, parsemer d’aromates et de graines, et le tour est joué ! On peut aussi ajouter une cuillère de purée de sésame ou quelques olives pour varier les saveurs. Une assiette, un bocal ou une boîte bien hermétique… et voilà un déjeuner sur l’herbe qui ne laisse aucune trace derrière lui.
Adopter les sacs à vrac réutilisables : le geste malin pour tous les marchés
Impossible de ne pas évoquer le sac à vrac, ce fidèle compagnon de marché qui fait des miracles face aux sachets jetables des commerçants. Fini le plastique à usage unique, place aux filets légers ou aux pochettes cousues main, élégantes et résistantes. Rien de plus gratifiant que de sortir, mine de rien, son joli sac réutilisable lors des emplettes, tout en inspirant les regards curieux des autres clients du primeur.
Côté fabrication, rien de sorcier : quelques chutes de tissu, une vieille nappe ou un rideau en lin, une cordelette, et voilà des sacs adaptés à toutes les envies. Les adeptes de la récup’ cousent différentes tailles pour fruits, céréales ou viennoiseries… et il en faut étonnamment peu pour couvrir tous les besoins de la quinzaine. Pour les moins bricoleurs, le choix est vaste dans le commerce, des filets en coton bio aux sacs à pain XXL.
Une fois équipés, le nouveau rituel s’impose : glisser dans chaque sac à main ou sac de plage un ou deux filets en tissu, histoire d’anticiper la course improvisée. Sur les étals, on privilégie les produits en vrac, quitte à dire poliment non aux barquettes et sachets inutiles. Résultat : on limite les emballages, on trie moins de déchets en rentrant à la maison, et la planète respire.
Astuces organisation : on suspend ses sacs à vrac dans la cuisine, on range les bocaux derrière et, en un clin d’œil, tout le garde-manger est plus clair. Fini les placards encombrés de plastiques flottants, bonjour à l’ordre, à la légèreté… et à une pointe de satisfaction personnelle à chaque course réussie sans déchet !
Évasion gourmande et responsable : composer un pique-nique zéro plastique
L’été est la saison officielle des pique-niques et autres déjeuners « sur l’herbe ». Pour qu’ils riment avec responsabilité et gourmandise, il suffit de s’équiper des bons accessoires durables : un ou deux bee wraps, une grappe de bocaux remplis de salades colorées, quelques sacs à vrac pour le pain frais et les fruits à partager… et vous voilà paré pour un festin écolo.
Marre des couverts en plastique et des assiettes à jeter ? Place aux couverts de la maison, pliés dans une serviette en tissu, et aux petits pots de sauce maison en mini-bocaux. Pour la présentation, on mise sur la récup’ stylée : quelques feuilles de papier cuisson réutilisable, des sets de table faits maison, ou même des fruits emballés dans leur peau ! Simple, chic, terriblement efficace sur Instagram… sans laisser de déchets derrière soi.
Pour optimiser l’espace du panier, on empile les bocaux (du plus lourd au plus léger !), on glisse les sacs à vrac à plat, et on cale les bee wraps entre deux couches pour éviter qu’ils ne s’échappent. Astuce maline : chaque accessoire, une fois vide, se replie ou se rince, évitant ainsi de revenir les bras chargés de détritus inutiles. Le pique-nique zéro plastique, c’est le plaisir sans les contrariétés du « tout jetable » !
Une habitude à adopter pour tout l’été (et plus si affinités)
Ces quatre astuces, adoptées sans contrainte, résistent haut la main à la canicule, à l’humidité ou aux vacances improvisées. Les bee wraps se glissent partout, les bocaux en verre gardent le rythme même après des douzaines de lavages, la râpe à légumes dynamise chaque repas, et les sacs à vrac simplifient vraiment la corvée de courses.
Et s’il fallait une seule raison de prolonger cette révolution audacieuse après l’été, ce serait la certitude que chaque petit geste compte : moins de plastique, plus de créativité, et surtout une cuisine plus vivante, plus joyeuse, qui ne demande qu’à s’ancrer dans les habitudes de demain.
Avec un peu d’astuce et beaucoup de plaisir, la cuisine d’été zéro déchet devient un jeu d’enfant… et donne sérieusement envie de recommencer, saison après saison.