On semble marcher sur la tête en Arabie Saoudite. Les activistes militant en faveur des Droits de l’Homme n’ont pas le droit de cité. Pire, ceux-ci pourraient même subir le châtiment de la peine de mort par décapitation.
Cinq militants se battant pour faire régner la justice en Arabie Saoudite ont été récemment accusés d’encourager les conflits. Parmi eux, une femme de 29 ans, jugée et assignée à la peine de mort. La raison de cette exécution ? S’être battue pour les droits des femmes…
Une militante de 29 ans qui n’a pas froid aux yeux
Israa al-Ghomgham s’est toujours considérée comme innocente. Difficile en effet de voir une quelconque infraction quand on se bat pour faire respecter les droits fondamentaux des hommes et des femmes. Il est vrai que l’Arabie Saoudite n’est pas l’exemple même d’un gouvernement tolérant…
Peu de temps après que le pays ait autorisé le permis de conduire aux femmes (elles n’avaient pas le droit de conduire jusqu’à juin dernier), le royaume condamne une femme à la peine de mort. Cette femme, c’est une jeune militante de 29 ans dont le seul « crime » est d’avoir voulu moderniser son pays ultra-conservateur.
Saudi Arabia beheaded Human Right Activist & #Shia women » Esraa al-Ghamgam » from Qatif. She was sentenced to death for her criticism of Government over injustice to #Shia community. Her last words were b4 beheading: « I am being killed innocent, I will seek justice from God. » pic.twitter.com/cKbKeWVTnP
— Shia Human Right (@ShiaHumanRight) August 22, 2018
La première femme à se faire exécuter pour avoir défendu les droits de l’Homme
La jeune Israa a commencé à se faire connaître en 2011 en participant à l’organisation de plusieurs manifestations contre le gouvernement, dans une région où se concentre la minorité chiite. Ce courant de l’islam minoritaire se plaint d’être persécuté par la dynastie sunnite, majoritaire.
Israa al-Ghomgham serait la première femme à se faire condamner à mort et exécutée par décapitation pour avoir défendu les droits de l’homme et de la femme dans son pays. Son mari devrait subir le même sort ainsi que les quatre autres activistes. L’Organisation Saoudienne de défense des Droits de l’Homme en Europe demande sa libération immédiate.
Elle se bat pour les droits de tous, son exécution serait une erreur sans précédent.
Ali Adubisi
Une exécution controversée
Condamnée à la peine de mort par décapitation, une photo d’Israa al-Ghomgham n’a pas manqué de circuler sur les réseaux sociaux. Elle se serait révélée être celle d’une autre militante.
De fausses rumeurs ont également laissé croire qu’elle avait été exécutée le 19 août dernier. Sa mise à mort, s’il n’y a pas révocation (la jeune femme n’a pas les moyens de se payer les services d’un avocat), devrait avoir lieu cet automne.
En Arabie Saoudite, le nombre d’exécutions a tristement atteint son record mondial, avec en moyenne cinq mises à mort par semaine.