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Peine de mort pour cette femme saoudienne qui n’a cessé de militer

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©Wikipedia

On semble marcher sur la tête en Arabie Saoudite. Les activistes militant en faveur des Droits de l’Homme n’ont pas le droit de cité. Pire, ceux-ci pourraient même subir le châtiment de la peine de mort par décapitation.

Cinq militants se battant pour faire régner la justice en Arabie Saoudite ont été récemment accusés d’encourager les conflits. Parmi eux, une femme de 29 ans, jugée et assignée à la peine de mort. La raison de cette exécution ? S’être battue pour les droits des femmes

Une militante de 29 ans qui n’a pas froid aux yeux

Israa al-Ghomgham s’est toujours considérée comme innocente. Difficile en effet de voir une quelconque infraction quand on se bat pour faire respecter les droits fondamentaux des hommes et des femmes. Il est vrai que l’Arabie Saoudite n’est pas l’exemple même d’un gouvernement tolérant…

Peu de temps après que le pays ait autorisé le permis de conduire aux femmes (elles n’avaient pas le droit de conduire jusqu’à juin dernier), le royaume condamne une femme à la peine de mort. Cette femme, c’est une jeune militante de 29 ans dont le seul « crime » est d’avoir voulu moderniser son pays ultra-conservateur.

 

La première femme à se faire exécuter pour avoir défendu les droits de l’Homme

La jeune Israa a commencé à se faire connaître en 2011 en participant à l’organisation de plusieurs manifestations contre le gouvernement, dans une région où se concentre la minorité chiite. Ce courant de l’islam minoritaire se plaint d’être persécuté par la dynastie sunnite, majoritaire.

Israa al-Ghomgham serait la première femme à se faire condamner à mort et exécutée par décapitation pour avoir défendu les droits de l’homme et de la femme dans son pays. Son mari devrait subir le même sort ainsi que les quatre autres activistes. L’Organisation Saoudienne de défense des Droits de l’Homme  en Europe demande sa libération immédiate.

Elle se bat pour les droits de tous, son exécution serait une erreur sans précédent.

Ali Adubisi

Une exécution controversée

Condamnée à la peine de mort par décapitation, une photo d’Israa al-Ghomgham n’a pas manqué de circuler sur les réseaux sociaux. Elle se serait révélée être celle d’une autre militante.

De fausses rumeurs ont également laissé croire qu’elle avait été exécutée le 19 août dernier. Sa mise à mort, s’il n’y a pas révocation (la jeune femme n’a pas les moyens de se payer les services d’un avocat), devrait avoir lieu cet automne.

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©Pexels

En Arabie Saoudite, le nombre d’exécutions a tristement atteint son record mondial, avec en moyenne cinq mises à mort par semaine.