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Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques, cette maladie qui touche 1 femme sur 10 ?

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©Sewcream/iStock

Plus méconnu encore que l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche pourtant une femme en âge de procréer sur dix. Comment se manifeste cette maladie hormonale et quelles en sont les causes ? Existe-t-il un traitement pour soigner les ovaires polykystiques ?

Pas toujours facile à diagnostiquer, le syndrome des ovaires polykystiques peut entraîner une infertilité, une pilosité excessive, des anomalies du cycle menstruel, de fortes poussées d’acné, du diabète, un surpoids, voire de l’obésité. Certaines femmes atteintes peuvent également présenter des complications métaboliques et cardiovasculaires.

Le syndrome des ovaires polykystiques, la première maladie hormonale touchant les femmes en âge de procréer

Le syndrome des ovaires polykystiques serait le trouble hormonal ovarien le plus rencontré chez les femmes en âge de procréer. Et pour cause, selon les estimations, la maladie féminine toucherait une femme sur dix.

Quelles sont les causes du syndrome des ovaires polykystiques et comment déceler la maladie ?

Même si l’origine du déséquilibre hormonal n’a pas encore été clairement identifiée par les scientifiques, deux facteurs potentiels se distinguent. Parmi eux :

  • le facteur génétique : certains gènes peuvent prédisposer au syndrome.
  • le facteur environnemental : les perturbateurs endocriniens sont susceptibles d’interférer avec le bon équilibre hormonal, pouvant conduire au SOPK.
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©Daria Bayandina/iStock

Quels sont les principaux symptômes du syndrome ?

Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques varient en fonction de femmes, ce qui n’aide pas vraiment son diagnostic… Si la maladie peut survenir dès l’adolescence et les premières règles, le syndrome n’est pas à l’abri de se manifester plus tard à l’âge adulte. Certains symptômes peuvent indiquer un SOPK, sans toutefois représenter une certitude.

  • Cycles menstruels longs (de plus de 40 jours) et irréguliers
  • Absence d’ovulation
  • Aménorrhée (absence de règles)
  • Hyperpilosité ou hirsutisme (excès de poils sur le corps et le visage)
  • Poussées d’acné fréquentes à l’âge adulte & peau grasse
  • Alopécie (chute de cheveux)
  • Prise de poids facile, voire obésité
  • Difficultés à maigrir
  • Problèmes d’infertilité
  • Taches cutanées de type acanthosis nigricans (marques foncées sur la nuque, sous les bras et à l’intérieur des cuisses)
  • Taux d’insuline élevé
  • Apnée du sommeil.

Bien sûr, ces symptômes ne sont pas tous inhérents au SOPK, et peuvent aussi indiquer une autre pathologie ou trouble hormonal. Consultez votre gynécologue au plus vite pour vous en assurer.

Comment déceler la maladie ?

Le bilan sanguin et l’échographie abdominopelvienne sont des examens courants qui peuvent déceler le SOPK. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin pour effectuer ces tests médicaux.

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©Sewcream/iStock

Le SOPK, première cause d’infertilité

Le syndrome des ovaires polykystiques est souvent responsable d’infertilité, du fait de la diminution ou de l’absence d’ovulation. Selon les estimations, 50% des femmes touchées présentent une infertilité primaire (jamais eu de grossesse) et 25% une infertilité secondaire (impossibilité de tomber enceinte après un autre enfant).

Existe-t-il un traitement pour soigner le syndrome des ovaires polykystiques ?

À ce jour, il n’existerait pas de traitement médical pour prendre en charge le syndrome des ovaires polykystiques. Toutefois, les recherches scientifiques sur le sujet pourraient contribuer à améliorer la compréhension des principales causes de cette maladie encore méconnue. À savoir qu’à l’instar de l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques disparaît à la ménopause.

Pour mieux vivre avec des ovaires polykystiques, il est toutefois possible d’ajuster son mode de vie et d’adopter au quotidien quelques gestes d’hygiène simples. Boire plus d’eau, se coucher plus tôt, faire de l’exercice physique, méditer, manger de manière saine et équilibrée sans produits traités, prendre l’air, éviter l’alcool et autres excitants ainsi que le sucre et les aliments d’origine animale… autant de traitements naturels pour améliorer son confort de vie avec la maladie.

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©Menshalena/iStock