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Syndrome génital permanent : être excitée sexuellement à longueur de journée, un calvaire

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Crédits : iStock

Le syndrome génital permanent, cette pathologie rare qui touche principalement les femmes, consiste à être excitée sexuellement en permanence. Une étrange maladie que les scientifiques n’arrivent toujours pas à expliquer.

Le syndrome génital permanent, récemment rebaptisé syndrome d’excitation sexuelle permanente, n’est pas de tout repos pour les patientes touchées. Cette maladie rare présente des symptômes étonnants, et peut vite devenir un calvaire au quotidien. Un clitoris sans cesse stimulé, et des sensations proches de celles ressenties juste avant un orgasme. Le hic, c’est qu’un orgasme justement, ne suffit pas à assouvir cette irrépressible envie. Retour sur ce trouble sexuel pas comme les autres.

Une maladie qui défraie la chronique

Du fait des symptômes qu’il présente, le syndrome génital permanent peut ne pas être pris au sérieux. Pourtant, sa récente popularité s’est tristement construite autour d’un événement tragique : le suicide d’une Américaine de 39 ans, qui souffrait de la pathologie depuis ses 16 ans.

Gretchen Molannen s’est donné la mort après avoir vécu, selon son témoignage post-mortem, un véritable enfer au quotidien (vidéo en bas d’article).

L’orgasme ne suffit pas à apaiser l’excitation

Les femmes atteintes du syndrome n’ont pas de répit. La sensation d’excitation lancinante ne se calme qu’occasionnellement, et ne réussit pas à se soulager par un orgasme. Les rares personnes atteintes qui ont osé livrer leur témoignage indiquent que la seule solution qu’elles aient trouvée pour apaiser leur désir sexuel incontrôlable est de se masturber des heures pour parvenir à l’orgasme, et recommencer peu de temps après…

Un cercle vicieux de souffrances psychologiques qu’on peut bien imaginer. D’autant plus que la libido n’a rien à voir là-dedans : aucun désir sexuel volontaire n’entre en jeu.

Des causes mystérieuses

Les scientifiques qui se sont penché sur le sujet n’ont pas encore réussi à trouver les causes exactes de ce trouble sexuel, même si quelques pistes se profilent à l’horizon. Carences en fer, insuffisance rénale, vessie hyperactive, maladies comme la sclérose en plaques ou la myélopathie, difficile de se positionner tant les liens de cause à effet sont à confirmer.

Une piste amène les scientifiques vers la maladie de Parkinson, mais sans réel succès, ou encore vers un dysfonctionnement des nerfs du clitoris.

Quelles solutions ?

Malheureusement, quand une maladie est rare, difficile d’établir rapidement un traitement. Aujourd’hui, les scientifiques auraient découvert une molécule capable de soulager l’état des patientes, qui s’avère être le même médicament qui traite le syndrome des jambes sans repos.

La dopamine, la rotigotine ou certains dérivés d’opium montreraient aussi des résultats. Tout comme certains médicaments contre l’épilepsie ou un apport important en fer. Côté soutien psychologique, il y a encore du boulot tant la maladie est taboue…

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