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Ce geste beauté oublié du Moyen Âge refait surface… et tout le monde en parle

À l’orée de l’hiver 2025, alors que le froid s’invite dans nos salles de bain et que notre peau réclame douceur et authenticité, un rituel oublié du Moyen Âge fait un retour spectaculaire. Entre mystère, parfum de roses et tradition, une gestuelle d’antan refait surface, bousculant nos routines modernes et créant le buzz sur les réseaux : et si la magie des bains enjolivait à nouveau notre quotidien ?

Plongée dans les brumes parfumées du Moyen Âge : quand le bain était un luxe de beauté

Il suffit de fermer les yeux pour s’imaginer, dans une ruelle pavée d’une cité médiévale, l’éclat des chandelles miroitant sur l’eau chaude emplie de senteurs herbacées. Au Moyen Âge, l’art du bain n’était pas qu’une affaire d’hygiène : c’était un véritable rite de beauté, réservé aux palais et aux demeures de notables privilégiés. Les baignoires de bois s’ornaient alors d’infusions de plantes et de fleurs, de la lavande au thym, en passant par la précieuse rose parfumée.

Pour ces privilégié·es, le bain devenait le théâtre d’un soin profond, où le corps se gorgeait des bienfaits naturels des plantes. On y recherchait autant la protection contre les miasmes que l’éclat ou la fraîcheur de la peau. Se baigner relevait ainsi de l’exception, un privilège où le simple geste d’immersion se transformait en expérience sensorielle rare.

Ce raffinement ne se limitait pas à la propreté. L’eau de rose et les infusions florales étaient synonymes de pureté et de raffinement. Plantes aromatiques et pétales infusés dictaient alors les codes de la beauté aristocratique, distillant dans l’eau leurs propriétés adoucissantes, apaisantes et délicatement parfumées. Rien d’étonnant à ce que la cour de Versailles ait perpétué cet héritage bien après la fin du Moyen Âge.

Ce geste sacrifié : comment le rituel du bain floral est tombé dans l’oubli

La parenthèse enchantée des bains parfumés n’aura pourtant pas résisté à la marche de l’histoire. À partir du XVIe siècle, l’apparition de croyances liées à l’eau, accusée de transporter maladies et impuretés, vient obscurcir cette pratique. On se contente alors du minimum, préférant se frictionner au linge sec et utiliser des poudres parfumées pour masquer les odeurs du quotidien.

Le déclin du bain floral s’accélère au fil du temps. L’arrivée du savon dur, puis l’avènement de la cosmétique industrielle, font passer au second plan ces recettes patiemment transmises. Les rituels simples et naturels cèdent leur place à la chimie et aux fragrances de synthèse. L’eau de rose, la lavande et la mauve sont peu à peu reléguées au rang de souvenirs parfumés… jusqu’à ce que notre époque les redécouvre enfin.

L’eau de rose, l’élixir qui défie le temps

Derrière le regain d’intérêt pour ce rituel, un flacon traverse les époques sans prendre une ride : l’eau de rose. Délicate, apaisante et polyvalente, elle s’invite dans les rituels de beauté de toutes les générations. Au Moyen Âge déjà, cette essence précieuse était utilisée non seulement pour les bains, mais aussi pour purifier le visage et entretenir la jeunesse du teint.

Dans ce sillage, les beautés d’antan appliquaient des compresses d’eau florale sur la peau, y ajoutaient parfois de la verveine ou de la camomille, et laissaient la nature révéler ses bienfaits. Certaines astuces médiévales, comme mélanger bleuet, rose et thym, inspirent aujourd’hui les adeptes du minimalisme « slow beauty ». Preuve vivante que les recettes les plus simples sont souvent les plus efficaces.

Quand nature et tradition se réconcilient : la renaissance des bains de plantes

Une génération ultra-connectée s’approprie désormais ces secrets venus du passé, les adaptant à son désir d’authenticité et à sa conscience environnementale. Le skinimalism, cette tendance à épurer les routines beauté, met à l’honneur les ingrédients bruts et les traditions revisitées. Sur Instagram ou TikTok, les hashtags #bathritual ou #eauDeRose explosent, propulsant le bain aux plantes sur le devant de la scène digitale à l’automne 2025.

Les spas, bien décidés à renouer avec le prestige d’antan, proposent désormais des bains floraux inspirés du Moyen Âge, où l’on alterne infusions chaudes et immersions parfumées. Les influenceuses sont nombreuses à partager leurs recettes « 100 % naturelles », n’hésitant pas à cueillir quelques brins de lavande ou de camomille dans leur jardin avant de s’offrir une parenthèse sensorielle digne d’une reine.

Comment créer chez soi un bain de plantes digne d’une reine

Pas besoin d’un château pour s’offrir un moment hors du temps. Avec peu d’ingrédients et ce qu’offre l’automne, fabriquer un bain floral s’avère plus simple qu’on ne le pense. Voici la liste idéale pour un bain parfumé hydratant et cocooning :

  • 1 litre d’eau bouillante
  • 3 poignées de pétales de rose séchés ou frais
  • 2 cuillères à soupe de fleurs de lavande
  • 1 cuillère à soupe de camomille séchée
  • Quelques feuilles fraîches de thym ou de sauge
  • 2 cuillères à soupe d’eau de rose pure
  • Facultatif : 1 poignée de bleuets ou de mauve

Recette pas à pas pour un bain bénéfique et sensoriel :

1. Porter l’eau à ébullition, puis verser dans un grand saladier. Ajouter toutes les plantes séchées et fraîches. Couvrir et laisser infuser 10 minutes pour révéler les arômes et les actifs.

2. Filtrer l’infusion dans la baignoire remplie d’eau chaude. Ajouter l’eau de rose juste avant d’entrer dans le bain pour préserver la fraîcheur et le parfum délicat. Plonger lentement, respirer profondément et fermer les yeux.

3. Profiter d’une immersion de 20 à 30 minutes tout en massant la peau avec quelques pétales ramollis. Laisser sécher à l’air libre pour maximiser l’effet apaisant, sans rincer.

La peau sublime : vérités, promesses et limites de ce retour aux sources

Face à l’engouement, il est tentant de croire que les bains de plantes sont la solution miracle. Oui, ils ont des vertus réelles : hydratation, apaisement des irritations, parfum relaxant et sensation de pureté. Mais ils ne remplacent pas un traitement dermatologique si la peau souffre de problèmes plus sérieux. Exit les promesses de teint de porcelaine ou d’effacement magique des rides.

Ce rituel a néanmoins le mérite de rallier plaisir, simplicité et nature, en offrant un moment de bien-être à soi, loin de la surenchère des cosmétiques industriels. Adopter ce geste, c’est renouer avec la lenteur, la magie des senteurs et le respect de la planète. Idéal pour celles et ceux qui rêvent de douceur à l’approche de l’hiver, ou simplement pour s’offrir un retour à l’essentiel dans sa salle de bain.

En redécouvrant cette pratique ancestrale, notre société moderne embrasse la magie des parfums naturels, le plaisir d’un bain méditatif et la richesse des recettes d’antan. À l’heure où beauté rime avec authenticité, les bains de plantes et d’eau de rose connaissent une renaissance bien méritée… et nous permettent de redécouvrir une douceur oubliée.