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Ce tabouret méconnu des années 70 affole désormais les collectionneurs et fait grimper les prix à des sommets déconcertants

Pourquoi un simple tabouret d’allure discrète devient-il soudain la coqueluche des amateurs de vintage et fait-il exploser les tarifs chez les antiquaires ? Alors que l’automne enveloppe nos intérieurs de lumière douce et donne envie de retrouver chaleur et authenticité, ce mobilier méconnu des années 70 s’impose comme la pièce maîtresse pour sublimer un salon sans en faire trop. Les collectionneurs, tout autant que les fans de décoration naturelle et d’objets intemporels, n’ont d’yeux que pour lui : derrière sa silhouette épurée se cache un passé fascinant… et un marché en ébullition. Mais qu’a-t-il donc, ce tabouret, pour déclencher une telle ferveur en 2025 ?

Sous les projecteurs : le tabouret S31, star inattendue du design des seventies

Quand l’audace de Pierre Chapo faisait école : naissance d’une icône discrète

En 1974, au cœur d’une décennie où l’expérimentation en design bousculait les codes établis, le créateur français Pierre Chapo mettait au point un modèle aussi singulier qu’emblématique : le S31. Ce tabouret – longtemps resté dans l’ombre des grands classiques – se distingue par son esthétique minimaliste et une conception audacieuse, imprégnée de la rigueur architecturale chère à son concepteur. Plusieurs décennies plus tard, le S31 s’affirme comme un véritable symbole de l’artisanat français, témoignant d’une époque où l’on misait sur la fonctionnalité, la durabilité et une élégance sans ostentation.

Matériaux nobles et génie des assemblages : l’art derrière la simplicité du S31

La réussite du S31 se niche dans une alliance raffinée entre bois massif – souvent du chêne ou de l’orme – et une finition naturelle à l’huile de lin, qui patine joliment avec le temps. Son assise, légèrement incurvée et montée sur trois pieds convergents, semble flotter dans l’espace tout en garantissant solidité et confort. L’ingéniosité de l’assemblage met en lumière la volonté de Chapo : créer un objet pensé pour durer et traverser les modes. Le minimalisme du design, fait de lignes franches et géométriques, dialogue admirablement avec les intérieurs modernes ou plus classiques, sans jamais perdre de sa personnalité.

L’ascension fulgurante sur le marché : quand la rareté attise la convoitise

L'ascension fulgurante sur le marché : quand la rareté attise la convoitise

Effet collectionneur : comment le S31 a enflammé les enchères

L’histoire du tabouret S31 bascule dans les années 2020, lorsqu’une poignée de collectionneurs avertis jettent leur dévolu sur ces exemplaires difficiles à dénicher. Production en série limitée oblige, chaque apparition sur le marché fait l’effet d’une petite bombe : il n’est plus rare qu’une pièce en bel état flirte avec les 4 000 €, voire davantage dans les ventes spécialisées. Cette montée en puissance reflète l’engouement général autour du mobilier vintage « slow déco » : un goût prononcé pour le durable, l’authentique, le fait main… et un soupçon de nostalgie pour les grandes signatures françaises du design.

Les coulisses du second marché : réseaux secrets et chasse aux bonnes affaires

Si les boutiques de déco ou d’antiquaires mettent parfois la main sur un S31, ce sont le plus souvent les plateformes d’occasion, sites spécialisés (comme Selency), ou encore les ventes privées entre passionnés qui restent le terrain de jeu favori des chasseurs d’exception. Plusieurs réseaux de collectionneurs partagent leurs bons filons, scrutent les petites annonces locales et ne manquent jamais de faire restaurer la pièce pour en valoriser la beauté naturelle. S’obstiner dans la quête du S31, c’est aussi accepter de patienter, mais l’attente est toujours récompensée par la découverte d’une pièce singulière, prête à traverser d’autres générations.

Ce que le S31 raconte sur notre obsession du design vintage

Le tabouret comme totem d’un art de vivre et d’un retour à l’authenticité

Pourquoi ce tabouret fait-il tant parler de lui en cette fin d’octobre ? C’est avant tout par la façon dont il réconcilie besoins contemporains et recherche de sens. Face à la tentation de la surconsommation, ce type de mobilier invite à privilégier la qualité durable, les matières naturelles et les créations capables de « faire histoire » chez soi. Dans un salon, une entrée ou une chambre, le S31 s’impose ainsi comme un clin d’œil chic et discret au passé, à l’humain derrière la main qui façonne. Il s’accommode parfaitement d’une déco de saison automnale : coussins en laine bouclée, plaid jeté par-dessus, ambiance tamisée avec des bougies ou une belle lampe à poser sur ce tabouret sculptural.

Derrière le phénomène, une nouvelle façon de consommer le mobilier d’exception

L’engouement autour du tabouret S31 s’inscrit dans une tendance de fond : la quête d’objets signifiants, fabriqués pour durer. Plus qu’un simple accessoire, il symbolise une envie de valoriser des pièces qui racontent une histoire, plutôt que de suivre les diktats d’une mode éphémère. Les amateurs n’hésitent d’ailleurs plus à mixer une telle pièce vintage avec des meubles épurés, du lin, de la céramique brute ou du bois clair, pour composer un intérieur chaleureux – et résolument personnel. Un choix qui prend tout son sens à l’approche de la saison hivernale, où confort et authenticité priment sur le superflu.

La redécouverte du S31 de Pierre Chapo n’a rien d’un simple effet de mode. Elle révèle notre attachement croissant à la beauté brute, à la patience nécessaire pour dénicher la pièce idéale, et à la magie d’un objet capable de traverser les époques sans prendre une ride. À l’heure où l’on aspire à une décoration plus responsable, ce tabouret méconnu ouvre une réflexion : n’est-ce pas la simplicité, parfois, qui fait éclore les plus grandes passions déco ?