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Cette méthode de cuisson réduit votre facture d’électricité de moitié

L’automne s’installe et, avec lui, le ballet des plats réconfortants envahit nos cuisines. Tartiflettes, potées ou veloutés fumants : ces recettes nous font saliver mais laissent aussi la facture d’électricité chauffer à blanc. Et si la vraie révolution énergétique commençait dans la marmite ? Une méthode simple – parfois oubliée, à tort ! – permet non seulement de cuisiner plus sain, mais aussi de diviser par deux la consommation électrique liée à la cuisson. Prêts à découvrir comment cuisiner malin tout en gardant la gourmandise au menu ?

La facture d’électricité s’envole : pourquoi la cuisson traditionnelle est-elle si gourmande ?

La cuisine française ne manque pas de générosité, mais certaines habitudes pèsent lourd sur le porte-monnaie. En automne, qui n’a jamais laissé mijoter une soupe de potiron ou un bourguignon pendant des heures ? Ces cuissons prolongées, souvent réalisées à feu vif ou sur plaque électrique, représentent en moyenne 20 % de la consommation d’énergie domestique dédiée à la cuisine, hors électroménager.

Faire chauffer rapidement, saisir à haute température, multiplier les préparations au four : autant de gestes qui, répétés, font tourner le compteur électrique à plein régime. La rapidité affichée sur les emballages (« prêt en 15 minutes ! ») nous incite à privilégier la cuisson express. Mais ce gain de temps cache un revers méconnu : des kilowatts envolés et des arômes parfois malmenés.

Cuire malin, c’est possible ! La cuisson douce comme nouvelle alliée

La cuisson douce fait son grand retour, portée par le besoin de ménager aussi bien le portefeuille que la planète. L’idée est simple : remplacer les hautes températures par des cuissons lentes, autour de 60 à 90°C, permettant d’utiliser moins d’énergie sur la durée, tout en préservant saveurs et qualités nutritionnelles.

Mijotages sur petit feu, plats enfouis dans une cocotte épaisse, cuisson au four éteint ou avec rétention de chaleur : la magie de la basse température, c’est qu’elle s’adapte aussi bien aux légumes qu’aux céréales ou légumineuses, tout en limitant la perte de nutriments.

À la croisée des fourneaux : quelles techniques privilégier pour une chaleur maîtrisée ?

Pour débuter, rien de tel qu’une cocotte en fonte, championne incontestée pour emmagasiner la chaleur. Il suffit de porter le plat à ébullition, puis de baisser au minimum ou d’éteindre et de laisser finir la cuisson avec la chaleur résiduelle. Les mijoteuses électriques ou les cuiseurs à riz proposent des modes « keep warm » ou « low » très économes.

Côté plaques, les modèles à induction ou vitrocéramique gardent aussi la chaleur après extinction. Les plus malins utilisent la chaleur du four déjà chaud pour finaliser un dessert ou démarrer une cuisson, sans rallumer inutilement.

Le miracle de la chaleur retenue : quand la casserole garde la main

Le véritable secret de la cuisson douce réside dans l’art de conserver la chaleur là où elle est utile. La technique du « four norvégien » redevient tendance : il s’agit de placer une marmite chaude dans un isolant épais (boîte à laine, coussins, couverture épaisse…), qui l’entoure et finit la cuisson sans carburant supplémentaire. Une méthode pratique, facilement adaptable à la maison sans matériel sophistiqué.

Les cocottes isolantes modernes, inspirées du « slow cooking » ou « hay box », permettent également de cuisiner les légumineuses et céréales avec un minimum d’énergie. On chauffe, on emballe, et la nature fait le reste. Le tout sans surveiller la cuisson constamment.

Des astuces venues du froid pour garder la chaleur sans dépenser plus

En Scandinavie, les grands-mères utilisaient déjà sacs de blé ou coussins pour tenir les casseroles chaudes. Un torchon épais autour de la cocotte fait merveille. Pour le petit déjeuner, un porridge qui termine sa cuisson enveloppé dans la couette garantit chauffage et gourmandises sur la table !

Astuce gain de temps : préparer plusieurs plats à la suite pour profiter d’un four déjà chauffé, ou regrouper les légumes à cuire ensemble. C’est l’exemple parfait de cuisine responsable qui ne s’interdit rien côté saveurs.

Des économies chiffrées : diviser par deux sa consommation n’est pas un mythe

Adopter la cuisson douce, c’est faire le pari de réduire, concrètement, les dépenses à chaque repas. Lorsqu’un plat mijote traditionnellement pendant deux heures à feu moyen, il consomme en moyenne 1,4 à 2 kWh. En optant pour une chauffe initiale de 15 minutes puis une cuisson prolongée grâce à l’inertie de la cocotte (four norvégien ou enveloppement isolant), la dépense tombe à 0,6 – 0,8 kWh : soit pratiquement 50 % d’économies pour le même plat.

Mais la cuisson douce ne se contente pas d’être économique. Elle remporte aussi la palme du respect des vitamines : cuire lentement préserve la vitamine C, les antioxydants, et autres micronutriments sensibles à la chaleur. Deux raisons pour aimer encore plus son gratin de saison !

Facture et santé : la double victoire du respect des nutriments

Non seulement la cuisson à basse température limite la dégradation des nutriments, mais elle évite aussi la formation de composés indésirables liés au brunissement excessif. Résultat : un goût authentique, une texture moelleuse, et la certitude de servir des assiettes aussi saines qu’économes.

Un goût authentique, des nutriments préservés

La cuisson douce, c’est aussi une (re)découverte des saveurs oubliées. L’automne est la saison rêvée pour profiter du retour des courges, carottes, pommes de terre et pois chiches, tous sublimés par cette méthode. La douceur met en lumière les parfums subtils que les cuissons vives laissaient de côté.

Quand la vapeur s’échappe en douceur, les arômes naturels explosent et la couleur des légumes reste éclatante. Les enfants boudent moins les épinards, et les adultes redécouvrent la tendreté de la patate douce cuite à cœur… Rien n’est à jeter lorsque rien n’est brûlé.

Immersion dans la cuisine créative et responsable : recette à tester

Impossible de parler d’automne sans penser à une soupe épaisse ou un curry parfumé. Voici une recette 100% végétalienne, à la portée de tous : le « curry doux d’automne façon cocotte isolante », prêt en un clin d’œil et parfait pour illustrer la cuisson douce.

  • 600 g de patate douce
  • 3 carottes
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 200 g de pois chiches cuits
  • 20 cl de lait de coco
  • 400 g de pulpe de tomate
  • 1 cuillère à soupe d’huile d’olive
  • 2 cuillères à café de curry doux en poudre
  • 1 cuillère à café de cumin moulu
  • Sel, poivre, coriandre fraîche (facultatif)

Éplucher et couper les légumes en morceaux. Faire revenir l’oignon et l’ail dans l’huile d’olive, ajouter les épices, puis les légumes, la pulpe de tomate et le lait de coco. Porter à frémissement, incorporer les pois chiches, puis saler, poivrer. Couvrir et laisser mijoter 10 minutes à feu doux. Éteindre ensuite le feu, envelopper la cocotte dans un linge épais ou la placer dans un four norvégien improvisé (caisse isolée, plaid épais…). Laisser terminer 40 minutes ainsi, sans toucher : les légumes fondent, les épices s’infusent et la nature fait le reste. Servir avec de la coriandre hachée et du riz complet.

L’avantage : aucune surveillance n’est nécessaire, la cuisson se fait sans surchauffe ni risque de brûler le fond. Et la note d’électricité, elle, dit merci !

Et maintenant, que change-t-on dans notre cuisine ?

Passer à la cuisson douce ne demande pas de chambouler ses placards. Il suffit parfois d’opter pour une cocotte de qualité, ou de recycler une vieille couverture pour les premiers essais. L’essentiel ? Planifier, préparer les menus pour optimiser le temps d’utilisation des plaques ou du four, et profiter de la chaleur résiduelle, sans gaspillage ni stress.

Mieux planifier, moins gaspiller : astuces d’organisation pour profiter de la cuisson douce

Anticiper les besoins, regrouper les cuissons, préparer en grande quantité puis surgeler : toutes ces pratiques s’accordent idéalement avec la cuisson douce. Un gratin ou une soupe de légumes qui termine sous isolation garde tout son moelleux, et on gagne du temps pour le reste de la semaine.

On peut aussi cuisiner plusieurs plats en même temps pour optimiser la chaleur, ou réserver les cuissons longues pour les soirées où le temps ne presse pas. Le mot d’ordre : prendre le temps… pour mieux économiser sur la facture.

Matériel, astuces, temps : passer à la cuisson douce, étape par étape

Investir dans une bonne cocotte, quelques ustensiles isolants (linge, boîtes), et tester progressivement ses recettes habituelles avec ce mode de cuisson. Pour les amateurs de riz ou de légumineuses, la cuisson douce évite l’écume, prévient l’attachement, et garantit une texture parfaite. À la clé, des plats savoureux, réussis à tous les coups et un compteur électrique qui respire.

L’adoption de la cuisson douce représente une cuisine à la fois économique, écologique et généreuse. Les saveurs sont retrouvées, la santé y gagne, et l’automne s’annonce douillet… Prêts à faire fondre votre prochaine facture ?