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La Patagonie, trop loin et trop cher ? Partez explorer ces terres sauvages (et volcaniques) à deux pas de chez vous

Qui rêve d’aventure sauvage n’a pas forcément besoin de prendre un billet pour l’extrême sud argentin. Le paysage grandiose de la Patagonie fait rêver, c’est vrai. Mais à l’automne 2025, cap sur une alternative inattendue : au cœur de la France, les volcans d’Auvergne et le Massif du Sancy n’ont rien à lui envier. Entre vallées profondes, crêtes acérées et plateaux balayés par les vents, tout y est… sauf les 13 heures d’avion.

 

Un goût de bout du monde sans quitter la France

Face au Puy de Sancy, le regard accroche les sommets, les pentes abruptes et la lumière changeante. Pas de montagnes andines à l’horizon, mais une impression de bout du monde bien réelle. Ici, le dépaysement se vit sans décalage horaire : crêtes dorées, lacs volcaniques aux reflets sombres, plateaux balayés par la brise automnale… difficile de croire qu’on se trouve au centre de la France.

Il suffit d’arpenter le Chemin des Crêtes ou de longer les rives du lac Pavin pour ressentir cette liberté brute, ce silence rare qui donne l’impression d’être seule au monde. Certains matins, la brume s’accroche aux reliefs, la lumière glisse sur les sommets, et tout semble suspendu.

Le massif du Sancy, né il y a plusieurs millions d’années, joue sur tous les tableaux : anciennes coulées volcaniques, forêts mystérieuses, prairies ouvertes et falaises dentelées. Chaque saison renouvelle le décor, mais l’automne reste sans doute la plus spectaculaire. Les feuillages passent du vert tendre à l’orange, puis au pourpre, dans un ballet de couleurs qui rivalise avec les paysages d’Amérique du Sud.

 

Des randonnées pour tous les rythmes

Avec ses près de 670 km de sentiers balisés, le Sancy offre un terrain de jeu immense, adapté à tous les profils : contemplatifs, randonneurs du dimanche ou marcheurs aguerris. Le GR®30, aussi appelé « Tour des Lacs d’Auvergne », déroule près de 200 kilomètres d’étapes ponctuées de panoramas à couper le souffle.

Les plus sportifs viseront le Chemin des Crêtes, voie royale vers le sommet du Puy de Sancy (1 885 mètres). L’ascension peut se faire à pied ou en téléphérique selon l’envie — l’essentiel est d’arriver là-haut, où la vue à 360° balaie tout le Massif central.

En route, les panoramas se succèdent : le plateau du Guéry et ses lacs suspendus, la Réserve de Chastreix-Sancy, les vastes plaines du Cézallier ou encore la Vallée de Chaudefour, classée réserve naturelle. Les amateurs de nature y croisent parfois marmottes, mouflons ou chamois, dans un décor à la fois rude et apaisant.

 

Marcher, respirer, s’évader

Marcher sur une terre volcanique, respirer la mousse humide, écouter le silence du matin… chaque balade devient ici une aventure. Le lac Pavin, formé dans un ancien cratère, offre un cadre magique pour une pause photo ou un pique-nique à l’abri du vent. À l’automne, son miroir sombre reflète les feuillages embrasés, créant ce contraste typique de la région : minéral et végétal à la fois.

Et pour celles et ceux qui aiment les longues traversées, la Grande Traversée des Volcans d’Auvergne (environ 200 kilomètres) promet de belles émotions. On peut la vivre en entier ou par tronçons, le temps d’un week-end prolongé.

Pas besoin d’être un pro du trek : une bonne paire de chaussures, un coupe-vent et une envie de grand air suffisent. Même la météo capricieuse de l’automne ajoute du charme à l’expérience, rendant les paysages plus changeants, plus vivants.

 

Dormir face aux volcans sans exploser son budget

C’est aussi ça, l’Auvergne : une aventure abordable. Refuges de montagne, gîtes, auberges familiales ou chambres d’hôtes au charme rustique — l’offre d’hébergement s’adapte à tous les budgets.
Hors saison, les prix baissent et l’ambiance devient encore plus sereine.

Pour les amateurs d’insolite, certaines cabanes perchées ou yourtes restent ouvertes à l’automne, offrant une vue directe sur les crêtes dorées. Et pour les épicuriens, les plaisirs sont partout : une truffade fumante, un Saint-Nectaire fondant, un verre de vin des côtes d’Auvergne… Ici, le réconfort se savoure aussi bien à table que sur les sentiers.

Côté bien-être, les stations thermales de La Bourboule, Le Mont-Dore et Saint-Nectaire sont idéales pour récupérer après une journée de marche. Un massage, un bain chaud, un dîner local : la montagne se vit aussi dans la douceur.

 

Des escapades faciles et accessibles

Le plus beau dans cette aventure, c’est sa simplicité.
On peut venir en train jusqu’à Clermont-Ferrand, puis rejoindre les villages de montagne en navette.
Pour ceux qui voyagent léger, les hébergements proposent souvent repas, panier rando et conseils personnalisés.

Quelques astuces : éviter les vacances scolaires pour profiter du calme, choisir un hébergement avec cuisine pour préparer ses pique-niques, et privilégier les circuits autour de Besse, Super-Besse ou Murol, moins fréquentés mais tout aussi pittoresques.

L’automne reste la meilleure période : la lumière rasante magnifie les reliefs et les températures douces permettent de randonner toute la journée. Et au lever du jour, quand la brume flotte encore sur les lacs, on comprend vite pourquoi on parle ici de “Patagonie française”.

 

L’esprit d’aventure au coin de la carte

Des volcans millénaires, des plateaux balayés par le vent, des lacs enfouis dans la forêt et cette sensation d’espace à perte de vue… L’Auvergne n’a rien à envier aux contrées les plus lointaines.
C’est une autre idée du voyage : plus simple, plus responsable, mais tout aussi spectaculaire.

 

Alors, avant de rêver de l’hémisphère sud, pourquoi ne pas répondre à l’appel du grand air, ici, au centre du pays ?
La Patagonie peut bien attendre : l’aventure, la vraie, commence peut-être au pied du Puy de Sancy.