#MeToo, #BalanceTonPorc, tels ont été les hashtags représentatifs des violences faites aux femmes. Aujourd’hui, c’est le collectif #NousToutes qui appelle à se mobiliser pour ne pas faire retomber la lutte connectée contre le sexisme et les violences faites aux femmes.
Ce samedi 24 novembre 2018, le collectif #NousToutes invite les femmes (et les hommes, aussi) à descendre dans la rue afin de poursuivre la lutte contre le sexisme, les violences sexuelles et conjugales ou le harcèlement professionnel. Le groupement d’associations féministes n’est pas prêt à baisser les bras, estimant que la France, en retard, se doit de continuer le combat, à l’image de femmes d’autres pays qui ont décidé de ne rien lâcher (en Argentine, en Espagne ou au Chili).
En France, une femme sur 7 est victime de violences conjugales
Selon la porte-parole du mouvement #NousToutes, les violences conjugales chez les 18-25 ans toucheraient une femme sur sept. Et tous les ans, ce serait à peu près les mêmes chiffres, l’évolution peinant à se faire sentir. En matière de violences conjugales, une femme meurt tous les trois jours en France. Des chiffres alarmants qui ne semblent pourtant pas faire prendre conscience de l’ampleur des violences que subissent les femmes dans notre pays.
Imaginez 7 femmes autour de vous : il y en a une qui est victime.
Louise Delavier, En Avant Toutes
#NousToutes, un collectif féministe qui a des solutions
Le collectif féministe n’a pas que la vocation de la manifestation. Les femmes composant leur groupement veulent aider les victimes en leur proposant des solutions. Parce qu’aujourd’hui, on ne doit plus rien laisser passer. Et parce que oui, il est possible d’en finir avec les violences sexistes et sexuelles.
D’abord, ce numéro, le 3919, anonyme et gratuit, disponible 24/24h à toutes les femmes victimes de violence, de quelle nature qu’elle soit. Un grand pas en avant pour essayer déjà de mettre des mots sur leur douloureuse expérience. Ce numéro permet aux victimes d’être écoutées, entendues, et surtout de comprendre leur histoire.
Si les violences sont prises en charge, les choses peuvent très vite changer, annonce Séverine Lemière, porte-parole de l’association Une Femme, Un Toit.
Quand on est victime de violences sexuelles, on se sent perdue, on ne sait pas où aller. On se sent isolée, responsable des violences. Il faut déjà déculpabiliser.
Françoise Brié, Fédération Nationale Solidarité Femmes
Ensuite, une manifestation dans toutes les rues de la capitale mais aussi des provinces, le 24 novembre prochain (samedi). Une façon de montrer son soutien aux victimes mais aussi l’état d’urgence qui concerne le sexisme, et ces véritables crimes qui ne doivent pas rester impunis.
La lutte des violences faites au femmes doit avoir plus de moyens financiers.
Anne-Cécile Mailfert, Fondation des Femmes
Proposer des actions bénévoles
Mais la lutte contre les violences sexistes ne s’arrête pas là. Quand on a des compétences particulières, de quelles natures qu’elles soient (artistiques ou sociales) on peut aussi proposer son aide.
Faire du bénévolat dans des organismes spécialisés (centres de réinsertion par exemple comme le CHRS à Paris) peuvent constituer une partie de la solution. Ceci afin d’accompagner les femmes victimes de l’entrée à la sortie des violences.
Le hic, c’est que le 24 novembre, Les Gilets Jaunes s’apprêtent eux aussi à défiler dans les rues de la capitale (et d’ailleurs). Espérons qu’ils n’éclipsent pas le mouvement.
Et vous, allez-vous participer aux manifestations nationales organisées par le collectif Nous Toutes ? Partagez-nous votre avis et votre expérience féministe en commentaire !