in

Ligature des trompes : ces femmes qui décident de devenir stériles

ligature des trompes
Capture vidéo : Love Meg/YouTube

La ligature des trompes est une opération de stérilisation taboue. Pourtant, de plus en plus de femmes décident de franchir le pas, sans penser le regretter par la suite. Un choix qu’il est nécessaire d’accepter, mais aussi, d’avoir mûrement réfléchi.

Pour certaines (pessimistes ?) convaincues, les temps ne se prêtent pas à l’enfantement. Pour elles, la maternité n’est pas à l’ordre du jour et ne le sera jamais. Après 4 mois de mûre réflexion (le temps de méditation imposé par les établissements médicaux français), l’opération de ligature des trompes est alors possible. Quelles sont les raisons d’une telle décision ?

La ligature des trompes, une contraception définitive

Les femmes qui choisissent de procéder à une ligature des trompes décident de se rendre stériles. Plusieurs méthodes existent : couper la trompe et la ligaturer, appliquer un clip ou réaliser une électrocoagulation. Celles-ci ont toutes le même but, bloquer le passage de l’ovule dans la trompe. Cette technique de stérilisation impose une opération chirurgicale sous anesthésie générale. Le taux de réussite serait de 99%.

Docteur gynécologue ovaires ligature des trompes opération gynéco
©Henadzi Pechan/iStock

Ne pas vouloir d’enfants, un choix personnel à respecter

Quelle que soit la raison qui pousse à la ligature des trompes, le choix de ne pas vouloir d’enfants est une décision à ne pas juger. Vous ne pouvez pas savoir ce qu’il s’est passé dans la vie de votre collègue de travail qui a décidé de franchir le pas.

Viol, dégoût ou rejet des enfants depuis son plus jeune âge, conviction écologique ou changement de sexe, voire même peur panique de la grossesse, les raisons sont plus nombreuses qu’on ne le pense. Rien ne sert de juger ou d’essayer de faire changer, une décision comme celle-ci est souvent mûrement réfléchie.

La tokophobie, cette peur de l’accouchement

Drôle de nom pour une phobie plus courante qu’on ne le croit. La tokophobie (du grec tokos, accouchement), c’est la peur d’avoir des enfants. Ou plutôt, de la grossesse et toutes les transformations physiologiques qu’elle induit. Et de l’accouchement, aussi (et surtout).

Certaines femmes ont une peur panique de la grossesse, et vont même jusqu’à se faire une ligature des trompes pour être sûres de ne pas pouvoir concevoir. Inconsciemment, cette phobie serait liée à la peur de la mort ou de la douleur.

tokophobie
Capture vidéo extraite du film : Un Heureux Evénement/Rémi Bezançon/Gaumont/YouTube

Quelles sont les répercussions sur sa santé ?

Comme toute intervention médicale, le risque zéro n’existe pas. En ligaturant vos trompes, vous ne vous exposez pas à des risques inconsidérés pour votre santé, mais éventuellement des infections bénignes (même si elles restent rares).

Ce qui peut en revanche échouer, c’est le taux de réussite de l’opération (seulement 1% des cas). Dans ce cas, il est possible de contracter une grossesse extra-utérine. Les jours qui suivent l’intervention, il est courant d’observer des maux de ventre, saignements, vertiges, de la fièvre ou une fatigue accrue. Si ces symptômes persistent plus de dix jours, consultez un médecin.

La ligature des trompes, une opération irréversible ?

Selon la méthode choisie, la ligature des trompes n’est désormais plus irréversible. Il est possible de « raccommoder » ses trompes en éliminant la partie obstruée. En revanche, avec la méthode de ligature Essure, pas de retour en arrière possible.

douleurs prémenstruelles femme trompes ovaires hygiène intime cycle menstruel règles fleurs
©Daria Bayandina/iStock

La ligature des trompes ne concerne pas uniquement les nullipares (qui n’ont jamais eu d’enfants), elle peut aussi faire les yeux doux aux mères qui ont décidé de mettre un terme à leur fonction reproductive. Visionnez le témoignage de cette mère de famille de 2 enfants qui a décidé de procéder à l’intervention (en anglais).