Gare au tampon porté trop longtemps… Le Syndrome du Choc Toxique n’est pas une affection à prendre à la légère.
Visage parfait, mensurations parfaites, et à la jambe droite, une prothèse. Lauren Wasser est mannequin et s’est fait amputé à cause d’un tampon trop longtemps conservé… Sa maladie ? Le Syndrome du Choc Toxique. Retour sur cette affection causée par un simple tampon.
Le Syndrome du Choc Toxique, une affection rare, mais qui peut toutes nous concerner
Le calvaire de Lauren aurait pu être celui de nombreuses filles. Porter un tampon hygiénique plus de huit heures, cela ne relèverait pas de l’exception. Mais en automne dernier, Lauren rentre chez elle épuisée. Deux jours plus tard, c’est la panique, on la retrouve dans un état critique. On lui diagnostique le Syndrome du Choc Toxique (SCT), une infection due aux fibres synthétiques du tampon gardé trop longtemps. La jeune mannequin n’a pas d’autre choix que de se faire amputer la jambe. Cet épisode malheureux aurait pu lui coûter la vie.
Des ingrédients chimiques nocifs qui entrent dans la composition d’un tampon
Aujourd’hui, Lauren se bat aidée par les autorités de son état, pour faire passer une loi prévenant les risques de la maladie, et surtout, obliger les fabricants de tampons à révéler les produits toxiques utilisés dans leur fabrication. Car ceux que l’on peut trouver dans le commercene contiennent malheureusement pas que du coton : plastique et autres produits de synthèse (polypropylène, viscose, polyéthylène ou polyester) peuvent aussi entrer dans leur composition pour fabriquer le film soyeux qui l’entoure, au contact de la muqueuse après application.
Qu’est-ce que le Syndrome du Choc Toxique (SCT) ?
S’il a été rendu tristement célèbre par les tampons, le Syndrome du Choc Toxique n’est cependant pas toujours lié aux protections hygiéniques. Cette maladie infectieuse rare est causée par une toxine bactérienne, qui pénètre le sang par un agent pathogène. Le syndrome peut rapidement affecter plusieurs organes y compris le foie, les poumons et les reins. Il toucherait les femmes, mais aussi les hommes. C’est en juin 1980 qu’on découvre une forte corrélation entre le SCT et l’utilisation de tampons hygiéniques. Cela dit, le taux d’incidence étant considéré trop bas par les autorités en charge de la santé (notamment le CDC), personne ne met en garde contre les risques liés à l’utilisation du tampon.
La notice des boîtes de tampons que l’on trouve en grandes surfaces évoque bien le SCT et conseille de ne pas garder son tampon plus d’un certain temps, mais on trouve peu d’informations sur la composition des tampons, sauf pour quelques marques biologiques. Et puis on doute que beaucoup de filles lisent scrupuleusement les notices d’un produit qu’elles connaissent déjà sur le bout des doigts (sans mauvais jeu de mots). Si cette affection n’est que très rare heureusement, les filles atteintes par ce syndrome foudroyant seraient quand même au nombre 20 par an. C’est déjà trop !
Quelles sont les solutions ?
Ne jamais porter un même tampon plus de 8 heures, s’assurer de n’acheter que des tampons 100 % coton – mais sachant que les lois n’imposent pas aux fabricants de révéler tous les produits entrant dans leur composition, difficile de savoir à quel saint se vouer ! N’achetez dans ce cas que des tampons biologiques ; alternez tampons et serviettes ou passez à la coupe menstruelle.
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