L’avortement aurait-il plus de conséquences sur notre santé que sur notre psychologie ? Avant une interruption volontaire de grossesse, il est normal de se poser des questions d’ordre sanitaire. Mais, sur son moral, l’IVG est-elle banale ?
L’avortement est loin d’être une pratique anodine. Une récente étude a cependant conclu que l’interruption de grossesse n’aurait pas d’incidence traumatisante sur la santé psychologique des femmes ayant franchi le pas. Il se pourrait même que ce soit tout l’inverse. Retour sur cette affirmation étonnante.
L’avortement, une opération médicale pas banale
Quand on n’est jamais passée par là, on peut considérer l’IVG comme une opération extrêmement douloureuse. Autant pour le corps, qui ingère des médicaments puissants (IVG médicamenteuse), ou à qui l’on extirpe un fœtus encore à l’état d’amas de sang (avortement par aspiration) que pour sa santé psychologique. De quoi garder sa pilule ou autre moyen de contraception bien caché sous son oreiller ! Mais ça, c’est ce qu’on a lu en ligne, ou ce que nous ont raconté quelques rares copines qui ont eu à franchir le pas. Ne vous êtes-vous jamais dit au fond de vous que les femmes qui ont pratiqué une IVG ne s’en remettront jamais ? Pourtant, l’avortement aurait plus de conséquences sur la santé physique qu’au niveau de la psychologie. C’est en tout cas ce qu’en ont conclu les scientifiques ayant mené cette étude sortant des sentiers battus…
Une étude au résultat surprenant
C’est à la revue américaine Jama Psychiatry que l’on doit la publication de cette enquête réalisée par des chercheurs californiens, qui ont passé au crible plus de 900 femmes (956 pour être plus exact) de 21 pays différents, sur une période s’étendant sur cinq ans. L’objectif de la recherche : connaître les séquelles psychologiques des femmes ayant subi un avortement.
Le résultat semble assez étonnant : malgré l’impossibilité de généraliser dans ce domaine, la globalité des femmes sondées n’auraient pas révélé une santé psychologique plus fragile que les autres. Tout dépend bien sûr du mois auquel elles y ont mis un terme, ainsi que d’autres facteurs externes. Cela dit, les chercheurs auraient conclu que le fait de ne pas pouvoir avorter pouvait être bien plus traumatisant pour certaines. Une affirmation répétée par le Docteur Diana Green Foster :
Nier la solution de l’avortement a plus de conséquences psychologiques pour la femme que d’interrompre sa grossesse.
La situation de détresse psychologique à laquelle on peut penser quand on évoque l’étape après l’avortement n’est souvent pas celle que l’on croit…
Les interruptions de grossesse en France : les chiffres
En France, environ 598 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées chaque jour. Un chiffre journalier qui représente à l’année 218 100 IVG, soit environ un avortement pour 3, 5 naissances. Ces grossesses avortées concerneraient des femmes âgées de 15 à 49 ans. Il n’y a pas d’âge pour mettre fin à une grossesse. Quelle que soit la raison de votre interruption, sachez que votre gynécologue, obstétricien, ou sage femme n’est pas en mesure de remettre en cause votre décision. L’avortement est un droit que toutes femmes disposent !
Si vous vous apprêtez à avorter, que vous soyez mineure ou majeure, rassurez-vous, l’aide des gynécologues, des sages femmes ou autre personnel de santé du centre hospitalier, vous rendra la procédure bien plus aisée. Bonne chance, et n’oubliez pas : si c’est votre décision, c’est toujours la bonne !
Si vous aussi vous êtes passée par cette opération, seriez-vous en mesure de nous parler des effets sur votre moral et votre psychologie, que l’avortement soit récent ou plus ancien ? N’hésitez pas à nous laisser vos commentaires.