Encore aujourd’hui, certaines écoles interdisent les coiffures afros ou les dreadlocks dans leur enceinte, jugées inconvenantes ou décalées. Enfermées depuis leur plus jeune âge dans ces préjugés, c’est aussi ce que viennent à penser la plupart des femmes noires ou métisses, qui, lors d’un événement officiel ou d’un entretien d’embauche par exemple, préfèrent gommer leurs particularités en optant pour une coiffure lissée, à coup de produits de défrisage chimiques qui pourraient bien mettre leur santé en danger. Retour sur ce phénomène de société.
« Impossible à coiffer », « sac de nœuds », « volume dérangeant », la fibre capillaire des femmes noires et métisses semble être la tare des coiffeurs, qui optent souvent, avec l’aval de ses clientes complexées, pour un défrisage afin de la rendre plus sage. D’autres choisissent de se faire des tresses serrées, afin de faire tenir tout ça en place. Mais ces techniques de coiffage afro ne sont pas sans risque sur la santé. Faut-il en payer le prix ?
Le défrisage, une technique qui n’est pas sans risque sur la santé
Pour défriser des cheveux afros, les coiffeurs utilisent un produit chimique très nocif, qu’on peut d’ailleurs aussi trouver en grande surface, sans précaution d’utilisation (le comble : certains packagings sont illustrés avec le visage d’un enfant). Le produit nécessaire au défrisage contient de la soude, ainsi que des perturbateurs endocriniens qui peuvent s’avérer hautement cancérigènes. Une pause trop longue peut provoquer des brûlures et pénétrer dans le sang.
Il suffirait de ne pas connaître les bonnes techniques et les bons mélanges pour risquer de perdre ses cheveux (le démêlage causant l’arrachage) et devenir chauve en très peu de temps.
Tresser ses cheveux peut entraîner plusieurs maux
Nombreuses sont les petites filles noires ou métisses qui portent leurs cheveux en tresses bien serrées. Même si aucun produit chimique n’intervient cette fois-ci, le fait de porter ce type de coiffure toute l’année a pour effet de tirer sur les yeux. Après un tressage trop serré, certaines femmes seraient amenées à prendre du doliprane pour supporter les maux de tête. Le poids des mèches peut aussi entraîner une chute de cheveux.
Et pour celles qui optent pour des perruques ou des tissages, prudence, car sous cette masse artificielle, le cuir chevelu ne respire pas correctement, pouvant provoquer des mycoses.
Assumer sa crinière au naturel
Verdict : assumez votre tignasse originelle au volume XXL (qui devrait bien être jalousé par vos copines aux cheveux raplapla), comme l’a déjà fait Alicia Keys, encore plus belle au naturel, et gardez le défrisage pour les occasions spéciales ! Et si vous vous préférez les cheveux lisses, découvrez quelques astuces naturelles et précautions d’usage pour lisser votre chevelure sans danger et éviter d’abîmer votre fibre capillaire.
Et vous, connaissiez-vous les dangers du défrisage et du tressage sur la santé ? Si vous êtes noire ou métisse, quelle coiffure afro adoptez-vous au quotidien ? Partagez-nous votre avis et votre expérience capillaire en commentaire !