Connaissez-vous les différents types de chirurgies intimes à visée réparatrice ? Découvrez ces interventions plastiques spécifiques encore taboues (ou peu pratiquées) il y a quelques années.
La chirurgie n’est pas uniquement esthétique, elle peut aussi s’avérer réparatrice. L’augmentation mammaire, le lifting ou la liposuccion n’ont pas le monopole du bistouri ! Ce type de pratique chirurgicale peut aussi aider à se soigner d’un complexe intime (liposuccion du pubis, réparation du clitoris) ou encore d’une gêne physique pouvant entraîner des problèmes de santé (réduction mammaire, reconstruction du sein après un cancer, etc.). De plus en plus démocratisées, les opérations de chirurgie esthétique touchant aux parties intimes se multiplient. À qui se destinent-elles, et pour quelles raisons y recourir ?
Chirurgie esthétique VS chirurgie réparatrice
On entend par chirurgie esthétique l’ensemble des interventions visant à modifier l’apparence physique d’une personne en bonne santé de son propre gré. Une opération de chirurgie esthétique n’est généralement pas remboursée par l’assurance maladie. Voici quelques exemples de chirurgies esthétiques les plus courantes :
- Lifting
- Rhinoplastie
- Augmentation mammaire
- Greffe de cheveux
- Liposuccion du ventre, des bras, des cuisses ou des fesses.
La chirurgie réparatrice quant à elle, consiste à remodeler une zone physique abîmée suite à une malformation, une maladie ou un accident. La plupart de ces opérations sont remboursées par la sécurité sociale. Voici quelques exemples de chirurgies plastiques réparatrices :
- Otoplastie (oreilles décollées)
- Réduction mammaire
- Reconstruction du sein après un cancer
- Abrasion des téguments
- Rhinoplastie (en cas de déformation de la cloison nasale)
- Liposuccion du pubis
- Vaginoplastie
- Hyménoplastie…
7 types de chirurgies intimes
Les opérations de chirurgie intime visent principalement à remodeler un organe génital endommagé ou ayant subi une malformation, qu’elle soit génétique ou provoquée par un accident ou une modification physique subite (forte perte ou prise de poids, par exemple).
1/ La liposuccion du pubis
La liposuccion, aussi appelée lipoaspiration, on la connaît surtout pour le ventre, les cuisses ou encore les seins. Ce type de chirurgie esthétique par aspiration se pratique également pour remodeler certaines parties intimes comme le pubis. Dans ce cas précis, cette opération chirurgicale permet de réduire l’excès de tissu adipeux formant un amas graisseux chez certaines femmes dont le mont de Vénus est plus bombé que les autres.
On peut également recourir à la liposuccion du pubis pour dégager les grandes lèvres ou la vulve, notamment après une perte de poids conséquente, entraînant un excès de peau dans la zone pubienne. Dans ce cas précis, une plastie du pubis s’envisage généralement en complément.
2/ La vaginoplastie
La vaginoplastie est une opération de chirurgie réparatrice visant à remodeler ou à reconstituer le vagin et ses muqueuses, mais aussi l’urètre ou le rectum. On peut recourir à cette intervention en cas de traumatisme physique, de cancer, de dysphorie ou de maladie congénitale.
La vaginoplastie se pratique aussi chez les bébés présentant des malformations du pénis, les jeunes mamans après l’accouchement ou encore les femmes transsexuelles. Enfin, la chirurgie vaginale permet également de réduire la taille de l’entrée du vagin et donc de le resserrer.
3/ L’hyménoplastie
L’hyménoplastie est une opération médicale permettant de reconstituer définitivement l’hymen via une incision suivie d’une suture. Cette intervention, pratiquée sous anesthésie locale, a pour objectif de rendre à la femme sa virginité.
Si la rupture de l’hymen est majoritairement provoquée par un rapport sexuel, elle peut aussi être causée par la pratique de certains sports ou l’utilisation de tampons. Certaines femmes ayant subi un viol font appel à l’hyménoplastie de manière confidentielle pour retrouver leur virginité.
4/ La réparation clitoridienne
La réparation clitoridienne vise à réparer et à reconstruire le clitoris des femmes excisées. Relativement récente, cette opération autrefois taboue émerge dans le discours médiatique autour des années 2000, grâce à la découverte d’une technique chirurgicale permettant de réparer les séquelles intimes, notamment la mutilation sexuelle. En 2009, cette chirurgie réparatrice se pratique en France dans une quinzaine d’hôpitaux et se voit remboursée par la Sécurité sociale.
D’un point de vue psychologique, la réparation clitoridienne apparaît, pour toutes les femmes ayant subi des mutilations physiques intimes, comme un droit au plaisir et à la sexualité, auparavant craint ou fantasmé. Le droit de devenir une femme normale, en somme.
5/ La nymphoplastie
La nymphoplastie, aussi appelée labiaplastie ou encore nymphectomie quand elle est intégrale, est une opération chirurgicale visant à réduire les grandes ou les petites lèvres. Ce procédé chirurgical permet ainsi de raccourcir les lèvres trop étirées, à l’inverse de la plastie vaginale qui crée des lèvres là où il n’y en a pas.
Généralement, il s’agit d’une réduction des petites lèvres, la nymphoplastie des grandes lèvres restant un cas plus rare. Cette chirurgie peut être à la fois esthétique (complexe handicapant au quotidien et/ou dans sa vie sexuelle) ou réparatrice (dans le cas d’une déficience fonctionnelle, par exemple).
Ces dernières années, la labiaplastie serait de plus en plus demandée, traduisant un complexe généralisé auprès du public féminin. Selon les détracteurs de cette opération chirurgicale, l’explosion de cette intervention s’expliquerait par l’image et les critères de beauté intimes inaccessibles que véhiculent les médias et la publicité, provoquant un mal-être et une chute de confiance chez les jeunes femmes et les adolescentes.
6/ La lipostructure des grandes lèvres
La lipostructure consiste à transférer et injecter de la graisse dans une zone corporelle de sorte à ralentir le relâchement de la peau. Cette intervention médicale peut se pratiquer sur l’ensemble du corps et du visage, ainsi que sur certaines parties intimes ciblées comme les grandes lèvres. Elle s’accompagne souvent d’une réduction des petites lèvres (nymphoplastie) pour de meilleurs résultats visuels. Le tissu adipeux est alors déposé sous la peau pour augmenter le volume des grandes lèvres.
La lipostructure des lèvres intimes permet ainsi de lutter contre les signes de vieillissement cutané en retendant et en tonifiant les organes matures ou détendus. Généralement, deux à trois injections suffisent.
7/ La correction d’une hypertrophie clitoridienne
Cette intervention chirurgicale à visée réparatrice permet de corriger l’hypertrophie d’un capuchon clitoridien provoquée par une anomalie génitale : fusion labiale, bourrelets génitaux, obstruction, augmentation anormale et excessive de volume, etc.).
Et vous, connaissez-vous d’autres types de chirurgies esthétiques intimes ? Partagez-nous votre avis en commentaire !