Parfois, on n’est pas toujours assez objective pour savoir distinguer drague et harcèlement sexuel ou moral. Voici 5 signes qui ne trompent pas.
Souvent, nous avons tendance à laisser passer certaines choses qui ne sont pas de peu d’importance. Pourquoi ? Parce qu’on commence à être habituée aux comportements sexistes qui régissent le monde masculin. Mais la parole commence (enfin) à se libérer, et les féministes sont de plus en plus nombreuses. Il était temps, en 2016 ! Mais le harcèlement sexuel n’est parfois pas seulement l’apanage de ces messieurs, il est partout. Vous avez sans doute entendu parler très dernièrement de cette jeune fille, agressée dans un bus par des filles (! !) parce qu’elle a eu le malheur de mettre un short un tant soi peu moulant ! La solidarité féminine n’est plus ce qu’elle était… Mais en matière de drague, il ne faut pas tout accepter, et savoir mettre des barrières si ça va trop loin.
1/ Se faire siffler ou interpeller dans la rue
Bien sûr, ça parait bête, mais le premier critère qui différencie la drague de l’harcèlement est le consentement. Pourtant, il n’est pas forcément évident pour toutes. Parfois, on accepte sans en avoir envie. Et ça, c’est interdit ! Pour le quotidien de plus de femmes qu’on ne le pense, les regards insistants, interpellations peu élégantes ou gestes déplacés sont fréquents. Interpeller une femme, même une seule fois, avec des propos sexistes, humiliants, insultants, menaçants ou à caractère sexuel constitue déjà une forme de harcèlement sexuel, ou non. Et être abordée sans tenir compte de nos réactions est aussi considéré comme tel. Vous n’avez pas à subir la présence de quelqu’un si vous n’en n’avez pas envie.
2/ Prendre un refus pour de la timidité
On considère bien trop souvent qu’en l’absence d’un non ferme et définitif, on exprime en fait un « peut-être » ou un « oui mais je suis timide ». L’absence de réponse, elle aussi, est un « non ». Un « non » timide, reste un non. Bref, toute forme de refus, même simplement gestuel, est à prendre au pied de la lettre. Si on veut dire oui, on ne se privera pas pour le dire !
3/ Envoyer des SMS coquins
Envoyer des SMS sexuels à quelqu’un qui n’a pas consenti à ce jeu est une forme d’harcèlement. Oui, oui.
4/ User de sa position
Clairement, si vous êtes abordée par les autorités, votre supérieur hiérarchique ou toute autre personne sentant sa position supérieure à la vôtre, afin d’obtenir de vous des faveurs, c’est aussi uen forme d’harcèlement, autrement dit d’abus de pouvoir. De plus en plus de femmes osent briser la glace, mais malheureusement, pour certaines, il est encore très difficile de parler ouvertement par peur de perdre leur travail, par exemple, si le harcèlement inclut son supérieur hiérarchique. N’ayez pas peur d’en parler autour de vous pour trouver des solutions.
5/ Exprimer son envie de nous revoir
Si l’on vous exprime poliment l’envie de vos connaître ou de vous revoir, et respecter votre éventuel refus, c’est bon, vous pouvez foncer, vous êtes dans la bonne catégorie !
Faites attention toutefois de ne pas crier au harcèlement si vous êtes consentante. C’est à vous de dire non, pas aux autres. Et sachez également distinguer humour et sexisme, pour ne pas passer en soirée pour la fille pas drôle ! Ce qui ne vous empêche pas de renvoyer la balle.