Depuis plusieurs années, la polémique autour des tampons prend de l’ampleur. En effet, après quelques cas de Syndrome du Choc Toxique (SCT), et un grand flou quant à la composition des tampons, les femmes ont tendance à se rabattre sur la coupe menstruelle, la « cup », pour les intimes. Mais alors, en dehors de l’avantage économique et écologique indéniable de la coupe menstruelle, quelle est la solution la plus adéquate, et surtout, la moins dangereuse pour la santé ?
Qu’est-ce que la coupe menstruelle ?
La cup est un petit réservoir en silicone, qui se présente sous forme de cloche. Il « suffit » de l’insérer dans le vagin, et la coupe menstruelle recueille simplement le sang qui coule. Malgré une première utilisation souvent délicate (la cup peut souvent être difficile à mettre la première fois), le système semble efficace, à tel point que le nombre de coupes menstruelles vendues ces derniers mois ne cesse d’augmenter, au détriment des serviettes hygiéniques jetables et des tampons. En effet, la composition des tampons étant bien trop opaque, et contenant certains produits polluants, les femmes se rabattent sur des techniques plus transparentes et simples. Si ce n’est économique et écologique !
Qu’est-ce que le Syndrome du Choc Toxique (SCT) ?
Le Syndrome du Choc Toxique (SCT) peut se manifester chez une personne déjà porteuse du staphylocoque doré. Le staphylocoque doré est une bactérie, présente chez plusieurs personnes (30 à 40% des individus, hommes et femmes), complètement inoffensive. Elle est généralement présente dans le nez, la gorge, mais aussi le vagin. Lorsqu’une femme porte un tampon, celui-ci peut alors « bloquer » la bactérie au niveau du vagin, et provoquer la production de nombreuses toxines dangereuses. Afin de limiter les risques, il est nécessaire de ne pas porter un tampon plus de 4 à 6 heures, et surtout de l’enlever la nuit. Vous pourrez alors le remplacer par une serviette hygiénique lavable (ou jetable) ou une culotte menstruelle, encore plus confortable.
Coupe menstruelle ou tampon ?
Des études ont démontré que la composition des tampons ne serait en fait pas à l’origine de ces toxines et donc du syndrome du choc toxique. C’est en fait le mode d’utilisation qui pourrait être problématique. Ainsi, le fait d’utiliser une cup ne serait donc pas une garantie d’échapper à coup sûr au Syndrome du Choc Toxique (qui est cependant très rare). Les coupes menstruelles sont tout aussi favorables à l’apparition du choc toxique, puisqu’elles stockent le sang dans le vagin. Tout est donc une histoire de changement !
Quelles solutions adopter pour éviter le syndrome du choc toxique, avec une cup ou un tampon ?
Tout d’abord, il est important de rappeler que le syndrome du choc toxique est une maladie extrêmement rare, et qu’il n’y a donc aucune raison de paniquer. Cependant, il n’est pas négligeable de prendre tout de même certaines précautions au moment des règles, que vous vous protégiez avec une cup ou des tampons :
- Bien se laver les mains avant et après la pose d’un tampon/coupe menstruelle
- Ne pas garder un tampon/une coupe menstruelle plus de 4 à 6 heures
- Penser à retirer le tampon/la coupe menstruelle la nuit, et privilégier une serviette hygiénique
- Éviter les tampons super-absorbants, qui ne font que favoriser l’apparition de toxines.
Et vous, quelle protection portez-vous lors de vos règles ? Avez-vous déjà gardé votre cup ou votre tampon plus de 7 heures d’affilée en étant consciente de risquer le Syndrome du Choc Toxique ? Partagez-nous votre expérience en commentaire ! Adepte de la coupe menstruelle, confirmée ou débutante ? Découvrez toutes nos astuces en la matière, pour que l’utilisation de votre cup devienne un véritable jeu d’enfant !