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Sorcières, qui sont-elles vraiment ? Symboles & femmes célèbres accusées de sorcellerie

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©freestocks/Unsplash

Les sorcières sont plus que jamais en vogue, et pas seulement pour Halloween. Si la sorcière a pu revêtir plusieurs formes au cours des siècles et dans l’imaginaire collectif, aujourd’hui, elle incarne la femme puissante, sensuelle et indépendante, qui connaît aussi bien les pouvoirs de la nature que ceux de son propre corps. À l’approche d’Halloween, rendons hommage à LA sorcière, cette magicienne universelle.

La sorcière est à la fois la victime et rebelle, fragile et puissante, belle et effrayante. C’est peut-être une des raisons pour laquelle elle peut « faire peur », dans tous les sens du terme. Au fil des époques et de l’évolution des mœurs, les sorcières se métamorphosent. La sorcière pratiquant la magie noire est crainte comme la peste au 17e siècle, la sorcière de l’imaginaire collectif a des verrues, le nez crochu, et ne se déplace jamais sans sa pomme empoisonnée, quand la sorcière « bien-aimée » des années 60 est une épouse modèle prête à renier ses pouvoirs par amour. Sans oublier les sœurs Halliwell, sorcières emblématiques de la série TV Charmed.

La sorcière ne se résume donc pas à la créature maléfique qui cherche à répandre le mal à tout prix, potions et chaudron à l’appui, comme celles que l’on peut rencontrer dans les contes de fées

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©freestocks/Unsplash

La sorcière, un personnage qui incarne la femme indépendante et sensuelle

La sorcière s’envisage aussi bien comme une druidesse mystique et spirituelle, sachant exploiter tout le pouvoir de la nature, que comme une femme fatale dotée d’un sacré caractère ! Celle-ci incarne également la femme puissante, insaisissable et indépendante. Parmi les autres représentations de la sorcière : la femme sans enfants (les femmes célibataires et veuves furent particulièrement visées lors des chasses aux sorcières), capable de gérer sa fécondité.

La sorcière incarne la femme indépendante, capable de gérer sa fécondité. On visait ainsi les femmes sans enfants à l’époque des chasses aux sorcières.

La sorcière dans la mode

Côté mode, l’univers de la sorcière est plus que jamais en vogue, et pas uniquement pour fêter le 31 octobre. Croix, talismans, pierres naturelles, amulettes, têtes de mort ou symboles sataniques, les tee-shirts du prêt-à-porter mettent les attributs des sorcières à l’honneur toute l’année ! Sans compter les bagues, colliers et autres bijoux qui exploitent le mysticisme avec brio. La sorcière, une thématique vestimentaire qui voit plus loin que le simple déguisement d’Halloween !

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©Joy Marino/Pexels

Ces femmes accusées de sorcellerie, des « sorcières » célèbres

La chasse aux sorcières (terme qui s’est d’ailleurs transformé en expression populaire…), sous-entend la longue période (du Moyen Âge à la Renaissance) de persécution et d’exécution de personnes accusées de pratiquer la sorcellerie. Ces condamnations de masse sont alimentées par la croyance en un complot de sorcières se réunissant lors du sabbat pour détruire la chrétienté.

Si les hommes ont aussi été brûlés pour sorcellerie, 80% des accusés exécutés sur le bûcher auraient été des femmes. Pour donner quelques chiffres (approximatifs), ce ne serait pas moins de 110 000 procès pour sorcellerie aboutissant à 60 000 condamnations à mort. Parmi les accusées, des figures de proue se distinguent :

1/ Anne de Chantraine, une des sorcières les plus connues (et les plus belles) de France

Anne de Chantraine grandit dans un orphelinat. À ses 12 ans, elle devient domestique chez une veuve, puis vachère. Sa beauté sans égale et sa magnifique chevelure rousse lui porta tragiquement préjudice, associée aux flammes de l’enfer. Anne de Chantraine meurt en Belgique à l’âge de 17 ans, torturée puis brûlée vive.

2/ Agnès Sampson, sage-femme et guérisseuse

Agnès Sampson fut connue pour ses soi-disant pouvoirs magiques. Sa réputation de sorcière s’expliquait certainement par son métier : sage-femme guérisseuse. Accusée de sorcellerie, Agnès est condamnée à mort, torturée, pendue puis brûlée en Écosse en 1591.

3/ Jeanne d’Arc, une sainte brûlée sur le bûcher

Eh oui, la Pucelle d’Orléans, pourtant on ne peut plus catholique, fut elle aussi accusée de sorcellerie, d’où sa fin tragique. À la tête de l’armée française, Jeanne D’Arc se blesse au combat, se faisant capturer par les Anglais. Lors de son procès, les juges affirment que les voix qu’elle entendait ne pouvaient venir de Dieu, mais du diable. Jeanne est donc condamnée à mort pour invocation des esprits du mal, en tant que sorcière, mais aussi chef de sortilèges, fausse prophétesse et apostat de la foi. Rien que ça…

4/ Ursula Southeil, une voyante au physique peu avantageux

Si les sorcières peuvent apparaître comme des femmes sensuelles et envoûtantes à la longue chevelure rousse, elles prennent aussi la forme de femmes âgées au physique ingrat. Ce fut le cas d’Ursula Southeil, alias Mère Shipton, accessoirement la plus grande voyante de Grande-Bretagne. Celle-ci avait la réputation d’avoir un physique si ingrat qu’on la soupçonnait la fille du diable. À l’inverse des autres sorcières de cette liste, Ursula Southeil s’en sortira sans condamnation (ni accusation).

5/ Maria Ximildegui, sorcière refoulée

Maria Ximildegui est une « sorcière » célèbre entrée dans l’histoire suite aux procès de l’Inquisition à Logroño, en Espagne, en 1610. De parents français, Maria voit le jour en Navarre. À l’aube de ses 17 ans, elle accepte un poste de servante en France où elle y reste 4 ans. En rentrant dans son pays, elle avoue à sa famille ses « occupations » mystiques. Celle-ci aurait en effet participé à des rituels païens lors de plusieurs rassemblements féminins. Lors de son accusation, elle se rétracte et accuse même d’autres femmes.

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©Paige Cody/Unsplash

Une sorcière en chacune d’entre nous

Si la sorcière était redoutée et brûlée vive sur le bûcher il y a quelques centaines d’années, aujourd’hui, celle-ci semble symboliser la puissance, l’indépendance et la liberté. La sorcière moderne est militante et tire son énergie de ses ressources illimitées.

Finalement, chacune d’entre nous peut se targuer d’être magicienne, à la fois entêtée, libre, indépendante et pleine de caractère. Sensible à la nature et attentive aux besoins de son corps, qu’elle maîtrise parfaitement.

À l’aube d’Halloween, oubliez la fée Carabosse, les balais, les corbeaux et les chapeaux pointus, la sorcière d’aujourd’hui est libre et assume pleinement sa féminité. À vous d’incarner le mythe sous cet angle lors de votre soirée déguisée !

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©freestocks/Unsplash

Et vous, connaissez-vous d’autres sorcières historiques célèbres ? Avez-vous prévu de vous déguiser en sorcière pour fêter Halloween ? Si oui, découvrez nos idées de maquillages d’Halloween aussi sexy qu’effrayants. N’oubliez pas votre grimoire !